Imperial Petroleum Inc. a poursuivi sa stratégie de croissance avec l’acquisition de sept navires supplémentaires au deuxième trimestre 2025, portant sa flotte totale à 19 unités. Cette expansion s’est accompagnée d’une augmentation de 54.4% de la valeur comptable de la flotte, qui dépasse désormais $350 millions. Dans le même temps, le chiffre d’affaires trimestriel a reculé à $36.3 millions, contre $47.0 millions un an plus tôt, en raison d’un environnement tarifaire moins favorable pour les tankers.
Au 30 juin 2025, la société disposait d’une trésorerie de $212.2 millions, soit environ 80% de plus que sa capitalisation boursière actuelle estimée à $120 millions. Ce niveau de liquidité s’appuie sur un flux de trésorerie opérationnel de $42.0 millions généré au cours du premier semestre, durant lequel la société a enregistré un bénéfice net de $24.1 millions.
Une diversification de la flotte soutenue par des investissements ciblés
Parmi les sept navires livrés entre avril et juin 2025 figurent cinq vraquiers supramax et deux kamsarmax, tous construits au Japon. Cette stratégie renforce la présence d’Imperial Petroleum sur le segment du vrac sec, tout en complétant son offre de transport de pétrole brut et de produits raffinés. L’entreprise prévoit la réception de trois navires supplémentaires d’ici août 2026, pour une capacité totale de 164,400 tonnes de port en lourd (dwt).
En moyenne, la flotte comptait 14.1 navires au deuxième trimestre 2025, contre 10.3 navires à la même période de l’année précédente. Malgré la baisse des taux journaliers sur le marché spot, la compagnie a limité l’impact sur ses résultats en affectant 60% de ses jours d’exploitation à des contrats à temps (time charter).
Coûts maîtrisés et absence d’endettement
Les dépenses de voyage ont diminué de $6.4 millions sur un an pour atteindre $10.7 millions, en lien avec la baisse des jours d’opérations sur le marché spot. En parallèle, les coûts d’exploitation des navires ont progressé de $1.9 million à $8.4 millions, en raison de l’augmentation du nombre moyen de navires.
L’entreprise ne présentait aucune dette au 30 juin 2025. Les frais financiers de $1.4 million sur le semestre correspondent uniquement aux intérêts imputés sur les paiements différés liés aux acquisitions récentes. Aucune charge d’intérêt n’a été contractuellement appliquée par les vendeurs.
Rentabilité préservée malgré le recul des taux
Le bénéfice net trimestriel s’élève à $12.8 millions, avec un résultat net ajusté de $13.4 millions. Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) ajusté atteint $17.7 millions sur la période. Le bénéfice par action, dilué, ressort à $0.35, en baisse par rapport à $0.56 un an plus tôt.
La performance semestrielle traduit un ajustement face à des conditions de marché moins dynamiques. Le chiffre d’affaires sur six mois a reculé de 22.4% à $68.4 millions, mais la rentabilité a été maintenue avec un EBITDA ajusté de $33.3 millions. Le groupe affiche également un gain de change de $4.7 millions lié à la détention d’une partie de sa trésorerie en euros.