Les exportations pétrolières de la Mer Noire sont frappées de plein fouet par une tempête dévastatrice. En effet, cette catastrophe naturelle a entraîné une suspension significative des exportations depuis le Kazakhstan et la Russie, deux acteurs clés du marché énergétique mondial. Les données des agents portuaires et des officiels d’État révèlent une perturbation allant jusqu’à 2 millions de barils par jour (bpd) de pétrole exporté.
Conséquences Immédiates sur les Infrastructures
Les ports de Novorossiysk et le terminal du Consortium du Pipeline Caspien (CPC) à Yuzhnaya Ozereyevka ont cessé leurs opérations depuis la semaine dernière. En outre, les principaux champs pétrolifères du Kazakhstan, Tengiz, Kashagan et Karachaganak, ont vu leur production quotidienne réduite de 56 % depuis le 27 novembre. Cependant, cette interruption affecte directement le terminal CPC, point névralgique pour l’exportation du pétrole kazakh.
Impact sur la Production et les Plans d’Exportation
La perturbation de ces exportations devrait entraîner une baisse de 631 700 tonnes de la production pétrolière kazakhe cette semaine. Cependant, la situation demeure incertaine quant à un retour à la normale. De leur côté, les compagnies pétrolières russes envisagent de réorienter la majorité de leurs volumes vers les ports baltes pour décembre. Contrairement à la Russie, le Kazakhstan dispose de peu de routes d’exportation alternatives pour son pétrole.
Conséquences à Long Terme et Réponses des Acteurs
La production au champ pétrolier de Tengiz, dirigé par Chevron, pourrait être complètement suspendue, entraînant une baisse supplémentaire de la production nationale de 126 000 tonnes par jour. En novembre, la production pétrolière du Kazakhstan, hors condensat de gaz, est estimée à 1,588 million de bpd, et la production de décembre à 1,673 million de bpd. Toutefois, ces chiffres sont inférieurs aux prévisions initiales mais restent au-dessus du quota de 1,550 million de bpd. Les principaux champs pétroliers du pays sont exploités par d’importants acteurs occidentaux tels qu’ExxonMobil, Shell, Eni et TotalEnergies.
Cette crise met en lumière la vulnérabilité des infrastructures énergétiques face aux aléas naturels, soulignant l’importance de diversifier les voies d’exportation et de renforcer la résilience dans le secteur de l’énergie.