Il ne faut plus de nouvelles normes européennes après le Pacte vert, répète Macron

L'appel d'Emmanuel Macron en faveur de la stabilité des réglementations environnementales suscite la controverse. Lors d'une visite à Dunkerque, le président français a souligné qu'il ne fallait plus "ajouter" de normes environnementales après l'application du Pacte vert de l'Union européenne.

Emmanuel Macron a réaffirmé vendredi lors d’une visite à Dunkerque qu’il ne fallait plus « ajouter » de normes environnementales après l’application du Pacte vert de l’Union européenne, plaidant pour de « la stabilité » en la matière. « Moi je préfère des usines qui respectent nos normes européennes qui sont les meilleures, plutôt que ceux qui veulent encore ajouter des normes » et prendre le risque de « n’avoir plus d’usines », a déclaré le chef de l’Etat.

« Pause réglementaire européenne »

Devant les acteurs de l’industrie française jeudi, Emmanuel Macron avait appelé à « une pause réglementaire européenne », estimant que les normes environnementales de l’UE étaient déjà plus strictes qu’ailleurs et qu’il fallait désormais de la « stabilité ». Ses propos ont suscité de vives réactions, notamment de la part d’élus écologistes. « C’est absolument irresponsable », s’est indignée la députée EELV Sandrine Rousseau vendredi sur franceinfo.

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« Certains ont voulu chercher des polémiques (et) faire dire n’importe quoi en disant qu’on voudrait revenir sur ce qu’on a fait », a rétorqué le président de la République depuis Dunkerque. « Je dis appliquons et allons au bout de notre programme législatif avec la Commission. Mais n’en rajoutons pas plus ». « Le président ne parle pas de suspension, mais d’exécuter les décisions déjà prises », avait précisé jeudi soir l’Élysée en réponse aux réactions suscitées. « Il a depuis précisé qu’il ne s’agit pas de revenir sur les législations en cours de négociation », avait abondé l’eurodéputé Renaissance Pascal Canfin, reconnaissant tout de même, dans Le Monde, « une phrase malheureuse ». Les explications du camp présidentiel « ne sont pas convaincantes. Si les normes actuelles ne sont pas appliquées, c’est parce que les États écoutent les lobbys » et que leur politique européenne manque d’ambition », a critiqué la député LFI Caroline Fiat.

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