La IFC, Société financière Internationale et la Fondation Rockefeller (RF) viennent d’annoncer leur nouveau partenariat. Avec cette collaboration les institutions veulent déployer 150 millions de dollars de capital catalytique de RF dans la finance mixte. Leur objectif : mobiliser jusqu’à 2 milliards de dollars d’investissements du secteur privé dans des solutions de distribution d’énergie renouvelable.
L’IFC et la RF, ensemble pour étendre l’accès aux énergies renouvelables
L’IFC est la plus grande institution de développement mondial axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. La RF, quant à elle, s’est fondée sur de multiples collaborations autour de la science, la technologie et l’innovation. Elle tente de faciliter et d’élargir l’accès aux énergies renouvelables, tout en stimulant aussi la mobilité économique.
Ces deux institutions souhaitent prioriser les pays d’Afrique subsaharienne puis s’orienter vers des régions où existent des opportunités immédiates. En combinant les financements caritatifs et les investissements privés, les entreprises pourront assurer la réalisation des projets d’énergie renouvelable. Ces projets répartis dans divers pays émergents soutiendront l’accès à l’énergie au niveau mondial.
Premier objectif : le développement de technologies novatrices
La première phase de la redistribution déploiera rapidement 30 millions de dollars en financement concessionnel mixte et en capital-subvention. Elle servira à financer le développement du prototype de mini-réseau d’IFC, et d’autres technologies facilitant l’accès aux énergies renouvelables. Ces technologies font partie de la pratique Upstream d’IFC, qui vise à créer des marchés dans les environnements les plus difficiles.
Par ailleurs, le président de la RF, Dr Shah, a souligné l’impact de ce partenariat dans le monde. Selon lui, la combinaison des « ressources de la Fondation Rockefeller avec l’empreinte mondiale de l’IFC » assure un « impact réel ». Il ajoute que ces investissements permettront « à chaque personne sur la planète d’avoir une électrification totalement fiable et productive ».
La pandémie a aggravé la pauvreté énergétique en Afrique
La pandémie actuelle a perturbé le développement des énergies renouvelables au niveau mondial. Le nombre de personnes manquant d’électricité en Afrique a augmenté de 2% en un an, pour atteindre les 590 millions. Le Dr Shah a déclaré que ces investissements aideront à une reprise post-pandémie « à la fois verte et équitable ».
Makhtar Diop, DG de l’IFC, parle d’un double défi, un défi climatique et un défi énergétique qui seraient interdépendants. Un double objectif semble ainsi urgent, celui « d’améliorer l’accès à l’énergie et de lutter contre le changement climatique ». Mais selon Diop, ce double objectif « ne peut être atteint avec les seules ressources publiques », il nécessite des investissements privés.
6 GW de solaire et 5 GW d’éolien pour l’IFC
L’IFC est le principal investisseur de l’énergie renouvelable à faible coût, il soutient notamment la croissance de l’énergie éolienne et solaire. L’IFC a financé des projets d’une capacité de 6 GW pour l’énergie solaire et 5 GW pour l’énergie éolienne. Grâce à ses projets énergétiques, cette institution encourage aussi les véhicules électriques et le transport maritime écologique dans les marchés émergents.
Bientôt la fin de la pauvreté énergétique dans le monde ?
Cette nouvelle collaboration s’inscrit dans le cadre de l’engagement énergétique et climatique des deux organisations. Celles-ci réclament la fin de la pauvreté énergétique et l’accès à une énergie fiable et durable à travers le monde. Les financements privés et publics encouragés par ce partenariat entre ces des institutions mondiales soutiendront la réalisation de ces objectifs.
Diop conclut en affirmant :
« Au cours des mois et des années à venir, il y a une excellente occasion d’apporter des changements positifs ensemble. »
Ce partenariat d’avenir est une aubaine pour la reprise des activités énergétiques renouvelables post-pandémie.