L’IEA et plusieurs de ses partenaires ont lancé un nouvel outil, l’Observatoire du coût du capital, pour suivre les coûts de financement des projets énergétiques. Ainsi, son objectif est d’identifier les risques qui entravent les flux d’investissement vitaux vers les économies émergentes et en développement.
L’IEA lance un nouvel observatoire
Pour développer cet Observatoire, l’IEA a travaillé en collaboration avec ses partenaires. On retrouve le Forum économique mondial, l’ETH Zurich et l’Imperial College de Londres.
Il sera hébergé sur le site Web de l’IEA. Elle le mettra régulièrement à jour avec de nouvelles données, analyses et fonctionnalités. Il hébergera également un tableau de bord interactif sur le coût du capital pour explorer les données.
Réduire le coût du capital
Bien qu’elles représentent les deux tiers de la population mondiale, les économies émergentes et en développement, à l’exclusion de la Chine, représentent moins d’un cinquième des investissements mondiaux dans l’énergie propre. En cause, le coût élevé du capital qui reflète certains risques réels et perçus liés à l’investissement dans ces économies.
La réduction du coût du capital est donc un levier essentiel pour attirer des fonds, en particulier des capitaux privés.
Cependant, il y a un manque de transparence sur le coût du capital, ce qui rend plus difficile pour les investisseurs d’évaluer le risque et pour les décideurs d’agir. Le nouvel Observatoire a été créé pour combler cette lacune.
Fatih Brol, le directeur général de l’IEA, déclare:
« Un coût élevé du capital est un obstacle pour les investisseurs. Les données fournies par notre Observatoire sont donc essentielles pour comprendre comment cet obstacle peut être surmonté. Cela permettra à davantage de capitaux d’affluer vers l’énergie propre. Il est en effet urgent de s’attaquer à la crise énergétique actuelle et d’atteindre les objectifs de développement durable. »
Faciliter la transition énergétique mondiale
Réduire le coût du capital ferait une énorme différence dans les coûts globaux des transitions énergétiques. Selon de nouvelles estimations de l’IEA, la réduction des coûts de financement de 2 points de pourcentage permettrait les investissements nécessaires pour atteindre zéro émission nette dans les économies émergentes et en développement. Le montant cumulé de cette réduction serait de 16 billions de dollars sur la période allant jusqu’en 2050.
L’IEA estime que les investissements mondiaux dans l’énergie propre augmenteront de plus de 10% en 2022 pour atteindre un total de 1,4 billion de dollars.
Néanmoins, cela est presque entièrement dû aux économies avancées et à la Chine. Les dépenses en énergie propre dans les économies émergentes et en développement resteront eux quasiment aux niveaux de 2015.
De nombreux pays se trouvent dans un piège. Les marchés financiers sous-développés dissuadant les investissements et l’absence de projets empêchant l’établissement de références de prix fiables.