Le groupe énergétique espagnol Iberdrola a annoncé une augmentation de son bénéfice net de 19 % au troisième trimestre 2024, atteignant 1,34 milliard d’euros, contre 1,12 milliard d’euros pour la même période en 2023. Ce résultat dépasse les prévisions des analystes de Factset, qui avaient estimé un bénéfice moyen de 1,15 milliard d’euros. Cependant, malgré ce bénéfice en hausse, Iberdrola a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires, passant de 10,93 milliards d’euros au troisième trimestre 2023 à 10,47 milliards d’euros en 2024. Cette baisse est attribuée à un recul de la production d’électricité au niveau mondial, à l’exception de la production dans le domaine des énergies renouvelables.
Bénéfice net porté par des cessions stratégiques et les énergies renouvelables
Une part importante des résultats positifs du groupe est due à la vente de 13 centrales électriques au gouvernement mexicain, conclue pour un montant total de 6,2 milliards d’euros. Cette vente, devenue effective en février 2024, a permis à Iberdrola de dégager un gain exceptionnel de 1,16 milliard d’euros sur les neuf premiers mois de l’année. En conséquence, le bénéfice du groupe sur cette période a bondi de 50 %, pour atteindre 5,47 milliards d’euros, contre 3,65 milliards d’euros sur la même période en 2023.
Par ailleurs, Iberdrola continue de bénéficier de l’expansion de ses activités dans le secteur des énergies renouvelables. Au cours des 12 derniers mois, l’entreprise a investi un montant record de 12,3 milliards d’euros dans ce secteur, une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente. Cet investissement massif reflète la stratégie d’Iberdrola de se positionner en leader dans la transition énergétique mondiale.
Débat fiscal et impacts sur les investissements futurs
Les résultats financiers d’Iberdrola ont été publiés dans un contexte marqué par des débats en Espagne concernant la prolongation d’un impôt exceptionnel sur les grands groupes énergétiques et bancaires. Ce prélèvement, introduit en 2023 pour une durée de deux ans, pourrait être prolongé au-delà de 2024, une proposition qui a suscité de fortes réactions de la part des entreprises concernées. Le groupe pétrolier Repsol, par exemple, a gelé ses investissements dans l’hydrogène vert en Espagne en réponse à cette mesure fiscale.
Iberdrola a exprimé ses réserves concernant cet impôt, sans pour autant préciser si cela affecterait ses plans d’investissement. En mars 2024, l’entreprise avait annoncé un plan d’investissement de 41 milliards d’euros pour la période 2024-2026, dont 35 % serait consacré aux États-Unis, 24 % au Royaume-Uni, et 15 % à la péninsule ibérique. Ces investissements sont destinés à renforcer sa position dans le secteur des énergies renouvelables et à développer de nouvelles infrastructures dans les marchés clés.