Le géant énergétique espagnol Iberdrola a dégagé un bénéfice net en hausse de 40% au premier trimestre, grâce à de solides résultats en Espagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, où le groupe souhaite accélérer son implantation.
Iberdrola a engrangé 1,48 milliard d’euros de profits entre janvier et mars, contre 1,06 milliard au premier trimestre 2022. Ce chiffre est supérieur aux prévisions des analystes interrogés par Factset, qui tablaient en moyenne sur 1,31 milliard de bénéfice. Le groupe espagnol, devenu en quelques années l’un des leaders mondiaux des énergies renouvelables, a vu son chiffre d’affaires grimper lui aussi fortement (+27% en un an), à 15,46 milliards d’euros, selon un communiqué publié mercredi.
Cette dynamique s’explique « principalement » par de bons résultats « En Espagne et au Royaume-Uni », où Iberdrola gère un important réseau de parcs éoliens, mais aussi aux Etats-Unis, où le groupe espagnol a renforcé sa capacité de production. Elle devrait « se poursuivre tout au long au long de l’année », précise par ailleurs le communiqué, qui fait état d’une « amélioration » des conditions « commerciales » dans plusieurs pays, avec notamment de nouveaux tarifs aux Etats-Unis et au Brésil.
Ces chiffres surviennent alors qu’Iberdrola a conclu début avril un accord pour la vente à l’Etat mexicain de 13 centrales électriques qu’il possédait dans le pays, soit 60% de ses actifs mexicains, pour un montant de six milliards de dollars. Après cet accord, qui a mis fin à un long conflit entre Iberdrola et le gouvernement mexicain, Iberdrola a annoncé qu’il utiliserait cet argent pour accélérer son déploiement aux Etats-Unis, où il prévoit des investissements massifs au cours des prochaines années.
Les résultats du premier trimestre surviennent par ailleurs alors que Madrid a instauré début janvier une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises énergétiques, devant permettre à l’Etat de récupérer deux milliards d’euros par an en 2023 et 2024. Cette mesure, destinée à financer les mesures de soutien mises en place face à l’envolée de l’inflation, a été critiquée par le patronat, dont Ignacio Sanchez Galan, inquiet de ses répercussions sur les capacités d’investissement des groupes concernés.
Le fleuron énergétique espagnol, qui a dégagé l’an dernier un bénéfice record de 4,34 milliards d’euros, précise avoir investi 10,4 milliards d’euros depuis un an, en grande majorité pour développer sa capacité de production d’énergie renouvelable.