Hydrogène Renouvelable: la Stratégie de l’Union Européenne

L’hydrogène renouvelable devrait représenter un marché de $700 milliards par an en 2050 pour un quart de la demande énergétique mondiale.|L’hydrogène renouvelable devrait représenter un marché de $700 milliards par an en 2050 pour un quart de la demande énergétique mondiale.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Hydrogène renouvelable pourrait, à terme, redéfinir les rapports de forces géopolitiques, notamment entre l’UE, ses voisins et ses alliés historiques. L’UE a donc mis en place sa stratégie. Celle-ci prévoit, en outre, d’investir 180 à 490 milliards d’euros dans l’hydrogène décarboné, dit « vert ».

 

L’hydrogène renouvelable massivement déployé avant 2050 ?

L’hydrogène renouvelable devrait jouer un rôle clé dans la transition énergétique européenne. En ce sens, l’Union Européenne (UE) publiait en juillet 2020 sa stratégie pour l’hydrogène. Elle publiait, dans le même temps, sa stratégie pour l’intégration du système énergétique.

Toutes deux s’inscrivants dans le plan de relance Next Génération EU, ainsi que dans le giron du Pacte Vert pour l’Europe de 2019 qui devrait être révisé en juin 2021. Cette ensemble devraient ainsi permettre de renforcer le nouveau cadre énergétique européen pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

13 à 14% de l’électricité à partir d’hydrogène vert d’ici 2050

Avec cette stratégie pour l’hydrogène, l’UE affiche l’objectif de 13 à 14% d’hydrogène renouvelable dans le mix européen d’ici 2050.

Pour cela, l’UE espère déployer 6 GW d’électrolyseurs pour la production d’au moins 1 million de tonnes d’hydrogène propre par an d’ici 2024. Mieux encore, d’ici 2030, l’UE souhaite faire monter la puissance déployée à 40 GW et produire ainsi 10 millions de tonnes d’hydrogène vert. L’objectif étant qu’en 2050, la technologie soit mature et répandue.

« En développant et en déployant une chaîne de valeur de l’hydrogène propre, l’Europe deviendra pionnière au niveau mondial et conservera son rôle de premier plan dans le domaine des technologies propres » déclarait Frans Timmermans, vice-président exécutif chargé du pacte vert pour l’Europe

En outre, la mise en route d’une telle industrie demandera conjointement l’augmentation des capacités de production d’énergie renouvelable.

 

De futurs investissements européens colossaux

Dans le cadre de cette stratégie, l’UE a mis en place une alliance européenne de l’hydrogène propre à horizon 2030. L’objectif étant de soutenir financièrement les projets de développement de l’hydrogène décarboné dans tous les États membres.

En ce sens, le Centre européen pour l’accélération de l’hydrogène vert créé en novembre 2020 a pour ambition de participer au développement d’un marché de plus 100 milliards d’euros par an d’ici 2025. Ce marché pourrait aussi permettre la création de plus de 500.000 emplois.

490 milliards d’euros investit d’ici 2050 ?

Actuellement, plus de 300 électrolyseurs pour de l’hydrogène renouvelable sont déjà installés à travers l’UE. C’est donc la première capacité installée au monde. Et malgré la production de 70 à 100 millions de tonnes d’hydrogène vert chaque année, cela ne représente toujours que 4% de l’ensemble de l’hydrogène produit.

Ainsi, pour que la production d’hydrogène propre devienne compétitive, l’UE prévoit d’investir, d’ici 2050, entre 180 et 490 milliards d’euros dans la filière hydrogène décarboné. Et ce, sans compter les investissements propres de chaque États membres.

En revanche, le développement d’hydrogène nécessite également des investissements massifs dans les industries connexes. En somme, tous les marchés pilotes doivent évoluer : industrie lourde, transports et énergies renouvelables en premier lieu. À l’inverse, l’UE ne pourra imaginer développer une industrie de l’hydrogène autonome. Le risque étant de dépendre, par exemple, des imports de ressources énergétiques des pays et organisations voisins.

 

Le risque de maintien des déséquilibres géopolitiques et énergétiques de l’UE

La question se pose en effet de la relation future de l’UE avec la Russie. Cette dernière pourrait devenir un maillon indispensable du maillage industriel futur de l’UE. Ayant pour conséquence possible une ingérence de la Russie dans les affaires de l’organisation européenne.

Déjà, l’Allemagne va presque doubler ses imports de gaz naturel russe grâce au Nord Stream 2. L’Allemagne et la Russie envisageant même la mise en place d’une collaboration étroite en matière d’hydrogène. En raison de la réduction progressive de la demande de gaz naturel, 90% des infrastructures gazières pourraient en effet être réorientées vers le transport et la distribution d’hydrogène.

En somme, les moyens logistiques de distribution et de stockage doivent être repensés infra-régionalement, mais aussi internationalement.

L’UE prise en étaux entre la Russie et les États-Unis

De l’autre côté : les États-Unis. L’UE pourrait donc se retrouver prise en étaux entre la Russie et les États-Unis. Les deux pays ayant entamé un bras de fer quant à la distribution de gaz naturel sur le vieux continent.

L’avantage pour la Russie est que leurs gazoducs répondraient en partie à l’une des problématiques de l’hydrogène : celle de la décentralisation de la production et du stockage. Mais pour l’instant, pour des raisons de pragmatisme technologique et économique, les stockages souterrains et la production en centrales semblent être privilégiés.

Une dynamique mondiale de l’hydrogène vert

Ainsi dans le monde, plusieurs pays ont mis en route des stratégies pour l’hydrogène. Entre autres, dès 2017 le Japon a mis en place une feuille de route. En 2019, c’est également le cas pour les États-Unis et la Corée du Sud.

Enfin, la Chine est déjà le premier producteur mondial d’hydrogène non vert. Ses électrolyseurs sont presque deux fois moins chères que ceux produits en Europe. D’ailleurs, le marché asiatique de l’hydrogène constitue pour le moment le plus gros marché de l’hydrogène du monde.

En revanche, les électrolyseurs chinois ne sont pas décarbonés. L’Allemagne ambitionne ainsi de s’imposer comme leader mondial dans la production d’électrolyseurs décarbonés. Elle devra, pour cela, réfléchir à sa stratégie d’approvisionnement, compte tenu de sa faible dotation en énergie renouvelable et son refus de recourir à l’énergie nucléaire.

Peregrine Hydrogen et Tasmetals s’unissent pour une usine de nickel intégrée à Bell Bay

Peregrine Hydrogen et Tasmania Energy Metals ont signé une lettre d’intention pour installer une technologie d’électrolyse innovante sur le futur site de traitement de nickel de Bell Bay, en Tasmanie.

Elemental Clean Fuels lance une production d’hydrogène vert de 10 MW à Kamloops

Elemental Clean Fuels développera un centre de production d’hydrogène vert de 10 mégawatts à Kamloops, en partenariat avec Sc.wén̓wen Economic Development et Kruger Kamloops Pulp L.P., pour remplacer une partie du gaz naturel utilisé sur le site industriel.

La filière électrolyseurs vise un marché mondial de $42.4bn d’ici 2034

Porté par la demande en hydrogène vert et les plans industriels étatiques, le marché mondial des électrolyseurs pourrait atteindre $42.4bn d’ici 2034, selon les dernières prévisions de Future Market Insights.
en_114010101240540

Le marché mondial de l’hydrogène vert atteindra $74.81bn d’ici 2032

Porté par la mobilité et l’électrolyse alcaline, le marché mondial de l’hydrogène vert devrait croître à un rythme de 60 % par an pour atteindre $74.81bn en 2032, contre $2.79bn en 2025.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.
en_114088881233540-2

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.

Paris missionne Jean-Bernard Lévy pour revoir les subventions aux renouvelables

Face à l’alourdissement des dépenses publiques, le gouvernement français mandate deux experts pour réévaluer le dispositif de soutien aux énergies renouvelables électriques et au stockage, avec des propositions attendues sous trois mois.
en_11404441234540

Le projet HY4Link décroche le label européen de projet d’intérêt commun

Le réseau transfrontalier de transport d’hydrogène HY4Link obtient la reconnaissance de la Commission européenne comme projet d’intérêt commun, facilitant son financement et son intégration dans l’infrastructure énergétique européenne.

L’armée polonaise s’engage à sécuriser le réseau électrique face à la menace des drones

L'opérateur national PSE s'associe aux forces armées pour protéger les postes de transformation, alors que les infrastructures critiques sont ciblées par des actes de sabotage attribués à des ingérences extérieures.

Symbio supprime 350 postes après le retrait stratégique de Stellantis

Le désengagement de Stellantis fragilise Symbio, contraint de réduire drastiquement ses effectifs dans son usine de Saint-Fons, pourtant au cœur d’un investissement industriel majeur soutenu par des acteurs publics et privés.
en_1140331243540

La Norvège lance une commission pour planifier l’après-pétrole

Le gouvernement norvégien met en place une commission chargée d’anticiper le déclin des hydrocarbures et d’évaluer les options économiques pour le pays dans les prochaines décennies.

Le Kazakhstan lance des appels d’offres pour 3 GW de capacités renouvelables d’ici 2026

Le Kazakhstan prévoit d’allouer 3 GW de projets éoliens et solaires d’ici fin 2026 par appels d’offres, avec un premier lot d’1 GW en 2025, dans un contexte de modernisation de son système électrique.

Les pannes électriques aux États-Unis atteignent un record de 11 heures par client en 2024

Les ouragans Beryl, Helene et Milton ont représenté 80 % des coupures d’électricité enregistrées en 2024, un pic inédit en dix ans selon les données fédérales.
en_11402222221233540

Thyssenkrupp va supprimer 11 000 postes pour céder sa division acier à Jindal

Le sidérurgiste allemand Thyssenkrupp restructure en profondeur son activité acier avec 11 000 postes supprimés et 25 % de capacité en moins, condition sine qua non à sa vente envisagée à l’indien Jindal.

Snam sécurise l’axe Afrique-Europe avec SoutH2 et Callisto soutenus par l’UE

Snam renforce son positionnement dans les infrastructures hydrogène et CO₂ avec le soutien européen au corridor SoutH2 et au hub Ravenna, deux projets inscrits sur la liste 2025 des priorités stratégiques de l’Union européenne.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.