Hausse des prix du carburant au Nigeria: une réforme qui secoue l’économie

La suppression des subventions au carburant au Nigeria entraîne une flambée des prix de l'essence, impactant directement l'économie nationale et les conditions de vie de la population, dans un contexte d'inflation record et de dévaluation monétaire.

Partager:

Station essence de la Nigerian National Petroleum Company

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le Nigeria, producteur majeur de pétrole, traverse une crise énergétique marquée par la suppression des subventions sur le carburant, une décision qui bouleverse le paysage économique du pays. Le président Bola Ahmed Tinubu met fin à ces subventions en mai 2023, justifiant cette décision par la nécessité de réduire le déficit budgétaire. Cette réforme entraîne une augmentation brutale des prix de l’essence, passant de 610 à 855 nairas par litre dans les stations de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), avec des prix allant jusqu’à 1 200 nairas dans les stations privées. Ces nouvelles mesures, perçues comme un ajustement économique nécessaire, génèrent cependant des tensions sur le marché local, affectant directement le coût des biens et services.
Les consommateurs et les entreprises font face à des coûts de transport en hausse, impactant les chaînes d’approvisionnement et la compétitivité des secteurs dépendants du carburant. Dans les villes comme Lagos, Abuja et Kano, les files d’attente s’allongent devant les stations-service, et les habitants doivent composer avec des prix qui ne cessent d’augmenter. Dans ce contexte, le poids économique de la hausse des prix du carburant se fait ressentir dans les marges des entreprises locales, tout en réduisant le pouvoir d’achat des ménages déjà éprouvés par une inflation de 34 % en juin 2024.

Impact des réformes sur le secteur pétrolier et le climat des affaires

Les choix économiques du gouvernement se traduisent par des tensions sociales et des appels à la révision des réformes. Des acteurs comme le National Labour Congress (NLC) contestent ces décisions, qualifiant la hausse des prix de « trahison » et demandent une révision des politiques tarifaires. Dans le même temps, la dette de la NNPC, estimée à environ six milliards de dollars, continue de peser lourdement sur l’économie du pays, compliquant la situation pour les investisseurs et les acteurs locaux.
Dans ce contexte, le gouvernement tente d’attirer des capitaux étrangers pour stimuler la production locale et soutenir le secteur pétrolier. Le président Tinubu mène actuellement des discussions avec des partenaires en Chine, visant à renforcer la coopération économique et à accroître les investissements. Cependant, ces efforts à l’international doivent se conjuguer avec des mesures internes plus cohérentes pour apaiser les tensions sur le marché local et stabiliser la situation.

Production locale et diversification : des enjeux stratégiques

L’enjeu principal pour le Nigeria reste la capacité à répondre à sa propre demande de carburant sans dépendre excessivement des importations. La récente mise en service d’une raffinerie majeure, appartenant à un acteur privé local, est un pas vers l’amélioration de l’approvisionnement en essence. Toutefois, les bénéfices de cette infrastructure sur le marché ne se manifesteront que progressivement, et à condition que le cadre réglementaire et les politiques de soutien aux investissements se stabilisent. Les entreprises du secteur de l’énergie surveillent de près ces développements pour ajuster leurs stratégies et anticiper les fluctuations du marché.
Pour le secteur énergétique, la situation actuelle représente un tournant. La transition vers une production plus autonome et l’amélioration de la capacité de raffinage sont des objectifs stratégiques. Cela nécessite des réformes structurelles en profondeur et un climat des affaires stable pour éviter des perturbations supplémentaires. L’enjeu est de taille pour le Nigeria, car il s’agit de transformer son potentiel énergétique en une véritable force économique, capable de soutenir une croissance durable.

Perspectives pour les acteurs économiques et industriels

L’impact de la réforme sur les prix du carburant dépasse le cadre des consommateurs individuels et affecte directement le climat des affaires au Nigeria. Les entreprises, en particulier celles des secteurs dépendants des carburants, doivent réévaluer leurs modèles opérationnels et adapter leurs prévisions financières aux nouvelles réalités du marché. Pour les professionnels de l’énergie et les investisseurs, il est essentiel de suivre de près les décisions politiques et leurs conséquences sur la réglementation et la stabilité économique.
Les discussions sur la refonte du cadre énergétique nigérian restent ouvertes, et la stratégie du gouvernement, associée à une collaboration renforcée avec des partenaires internationaux, pourrait déterminer l’avenir de l’industrie pétrolière nationale. Les décisions prises aujourd’hui auront un impact déterminant sur la compétitivité du Nigeria et sa capacité à se positionner comme un acteur énergétique clé sur la scène internationale.

Le gouvernement tchèque prépare le rachat de CEZ dans une opération à $9.6bn

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour reprendre le contrôle de CEZ, acteur clé de l’électricité en Tchéquie, avec une opération estimée à plus de CZK200bn ($9.6bn), selon le ministre de l’Industrie.

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.
en_114018181243540

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.
en_114017181228540

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.
en_114088881233540-2

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.