Hartshead Resources, acteur australien du secteur énergétique, a annoncé le 27 novembre qu’elle envisageait une voie alternative pour acheminer le gaz de son projet de développement des champs gaziers Anning et Somerville situés en mer du Nord. Cette décision fait suite aux clarifications fiscales apportées par le gouvernement britannique dans le cadre de son budget d’octobre.
Le directeur général de Hartshead, Chris Lewis, a souligné l’importance de ces nouvelles conditions fiscales pour accélérer ce projet. « L’annonce récente du budget du gouvernement britannique a offert la clarté tant attendue par notre industrie depuis février », a-t-il déclaré. Cela permet désormais à la société de poursuivre un projet qualifié de robuste et de haute valeur dans ce nouveau contexte.
Nouveau plan de développement
Le projet initial prévoit le forage de six puits de production répartis sur deux plateformes à Anning et Somerville. Ces infrastructures seront reliées par des conduites sous-marines pour transporter le gaz vers le réseau. À pleine capacité, le projet pourrait produire jusqu’à 4 millions de mètres cubes par jour, contribuant significativement à l’approvisionnement énergétique du Royaume-Uni.
Toutefois, des changements récents dans la gestion des actifs ont ouvert une possibilité jusque-là inaccessible pour le transport du gaz. Hartshead évalue actuellement cette option pour déterminer si elle présente des avantages par rapport à la solution initialement prévue. Selon l’entreprise, cette réévaluation s’inscrit dans le cadre d’une révision complète du plan de développement des champs.
Soutien des prix du gaz
Par ailleurs, les prix élevés du gaz observés au Royaume-Uni depuis plusieurs mois renforcent l’attractivité économique du projet. La société a noté que les prévisions de forte demande hivernale soutenaient la viabilité financière des développements en cours. Les données de marché confirment une hausse constante des prix, avec un tarif de 117,39 pence par therm le 26 novembre, soit une augmentation de 24 % depuis début octobre.
Ressources et perspectives
En plus de ces développements, Hartshead a vu ses ressources nettes offshore augmenter pour atteindre 1,5 billion de pieds cubes grâce à de nouveaux blocs acquis lors de la 33e série de licences au Royaume-Uni. Ces actifs incluent des champs déjà explorés mais non exploités ainsi que des ressources prospectives.
La société prévoit de soumettre un plan de développement révisé aux autorités compétentes en décembre, une étape clé avant de passer à la phase d’exécution. Hartshead avait déjà obtenu un accord avec Shell en 2022 pour le traitement et le transport du gaz via la plateforme Leman Alpha et le terminal de Bacton, une solution qui reste envisagée parallèlement à la nouvelle route.