Le groupe parapétrolier Halliburton a publié ses résultats du troisième trimestre, montrant une baisse significative de son bénéfice net. Ce recul, évalué à 20% par rapport à l’année précédente, s’explique par plusieurs facteurs qui ont pesé sur les performances de la société, notamment en Amérique du Nord, son marché principal.
Le bénéfice net pour le trimestre, terminé en septembre, s’établit à 571 millions de dollars, en baisse par rapport aux 714 millions de dollars de l’année précédente. Ce résultat inclut une charge exceptionnelle due à une cyberattaque survenue en août, qui a eu un impact non négligeable sur les performances de l’entreprise. Cette attaque a contraint Halliburton à engager des dépenses pour renforcer sa cybersécurité et évaluer les dégâts, influençant ainsi son résultat net.
Ralentissement de la demande en Amérique du Nord
L’Amérique du Nord, marché principal de Halliburton, a connu un ralentissement notable. Les revenus de cette région ont diminué de 8,4%, atteignant 2,4 milliards de dollars au cours du trimestre. Cette baisse s’explique par une demande en recul pour les services de pompage sous pression, un segment clé de l’activité de Halliburton aux États-Unis. La société a observé une baisse d’activité similaire au deuxième trimestre, affectant durablement ses recettes sur ce marché.
L’activité de Halliburton a également été affectée par des conditions météorologiques défavorables dans le golfe du Mexique. Deux ouragans, Francine et Helene, ont provoqué des interruptions temporaires dans les opérations de forage, impactant les revenus tirés de cette région stratégique pour le groupe.
Performance contrastée sur les marchés internationaux
En revanche, certaines régions internationales ont apporté une contribution positive aux résultats de l’entreprise. Au Moyen-Orient et en Asie, les revenus de Halliburton ont progressé de 8,6% pour atteindre 1,5 milliard de dollars. Cette croissance est largement due à l’expansion de nouvelles installations de forage, notamment en Arabie Saoudite et au Koweït, où l’activité a été soutenue par des investissements locaux dans les infrastructures énergétiques.
La région Europe/Afrique a quant à elle enregistré un chiffre d’affaires stable à 722 millions de dollars, indiquant une absence de croissance mais aussi de déclin dans ces marchés pour le trimestre. En Amérique latine, les résultats sont restés quasiment inchangés avec un chiffre d’affaires de 1,05 milliard de dollars, illustrant un marché stable mais sans signe de forte expansion.
Réaction des investisseurs et perspectives
Malgré ces résultats en demi-teinte, les investisseurs ont réagi de manière modérée. Avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action Halliburton enregistrait une légère hausse de 0,33%, suggérant une certaine confiance dans la capacité de l’entreprise à rebondir dans les prochains trimestres. Le groupe a cependant devant lui le défi de renforcer sa résilience face aux cyberattaques et de stimuler la demande en Amérique du Nord.
Halliburton poursuit ses efforts pour diversifier ses activités internationales et optimiser ses opérations, un plan qui pourrait s’avérer déterminant dans le contexte actuel de volatilité des marchés énergétiques.