La police nationale d’Haïti a annoncé vendredi avoir repris le contrôle du plus important terminal pétrolier du pays, jusqu’alors aux mains de gangs, mais des affrontements étaient toujours en cours dans le secteur, selon deux sources concordantes.
“La police a mené une opération entre mercredi et jeudi dans le but de permettre la reprise des activités dans le principal terminal pétrolier qui était pris en otage par des hommes armés” a écrit la police nationale d’Haïti sur son compte Facebook, photographies de sa présence sur les lieux à l’appui.
“Plusieurs unités de la police ont été déployées à l’aide de blindés afin de déloger les bandits” du terminal de Varreux, à Port-au-prince, a ajouté la police.
Sur les photos et vidéo de ses opérations, on voit des blindés légers et des hommes en uniforme sur le site du terminal où trônent d’immenses réservoirs circulaires blancs.
Cependant, “l’opération se poursuit”, indiquait vendredi en fin de journée une source policière à l’AFP.
“Les affrontements se sont poursuivis entre la police et les bandits”, a pour sa part indiqué une source proche de l’entreprise qui gère le site.
Le terminal pétrolier de Varreux, situé au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince, fournit la majeure partie des produits pétroliers consommés en Haïti. Il était tombé sous la main du chef de gang Jimmy Chérizier, surnommé “Barbecue”, le 12 septembre dernier.
Le blocage de l’infrastructure avait depuis mené à une quasi-paralysie du pays, aggravant la crise sécuritaire, politique et humanitaire dans ce pays pauvre des Caraïbes.
Le manque de carburant a en outre interrompu la distribution d’eau potable, cruciale dans la lutte contre le choléra, dont les cas ont récemment explosé en Haïti.
Des discussions sont en cours aux Nations unies concernant un possible envoi d’une force armée internationale dans le pays, après un appel en ce sens du gouvernement haïtien.