La Guinée a été confrontée à une crise énergétique majeure suite à l’explosion et l’incendie du principal dépôt de carburant du pays à Conakry, qui a causé au moins 23 morts. Cet incident a entraîné une pénurie d’essence sur tout le territoire, paralysant une grande partie de l’économie et provoquant des manifestations et des affrontements.
Le gouvernement guinéen, dans un effort pour stabiliser la situation, a annoncé la reprise de la distribution d’essence, tout en imposant un rationnement strict : 25 litres par véhicule et 5 litres par moto et tricycle. Cette mesure vise à contrôler la distribution tout en répondant aux besoins immédiats de la population.
L’approvisionnement en gasoil, ayant repris mercredi, n’a pas suffi à apaiser la situation. Le gouvernement a également mis en place des mesures de sécurité supplémentaires, notamment l’escorte des camions-citernes, pour prévenir d’autres incidents. À Kaloum, le centre-ville de Conakry, les efforts pour éteindre l’incendie se poursuivent.
Impact Sanitaire et Environnemental
L’explosion a eu un impact significatif sur la qualité de l’air, avec la présence de particules en suspension pouvant causer divers troubles de santé. Le gouvernement a rendu le port du masque obligatoire dans la commune pour protéger la population. En outre, un recensement a révélé que 800 bâtiments ont été endommagés et plus de 10 000 personnes affectées.
Sur les 285 personnes admises dans les structures sanitaires, la majorité a pu regagner leur domicile, mais 42 personnes sont toujours en traitement. Le gouvernement s’efforce de gérer les conséquences de l’incident tout en assurant la reprise progressive et sécurisée de la distribution de carburant.
La reprise de la distribution d’essence en Guinée, bien que rationnée, est une étape essentielle pour surmonter la crise énergétique et économique actuelle. Elle représente un défi pour le gouvernement, qui doit équilibrer les besoins immédiats de la population avec la sécurité et la stabilité à long terme.