La Guinée équatoriale, confrontée à une baisse continue de sa production pétrolière, s’apprête à relancer un processus d’attribution de licences pétrogazières. L’annonce a été faite par la Chambre africaine de l’Énergie (AEC), soulignant la nécessité d’attirer de nouveaux capitaux pour revitaliser un secteur clé de l’économie nationale.
Un secteur pétrolier en déclin
Comme d’autres pays producteurs d’hydrocarbures en Afrique, la Guinée équatoriale fait face à l’épuisement progressif de ses gisements matures. Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), l’économie du pays a enregistré une récession de 7,8 % en 2023, largement attribuée à la baisse de la production pétrolière. Cette tendance devrait se poursuivre avec une contraction estimée à 5 % du PIB en 2024.
Un appel d’offres attendu
La dernière opération de ce type remonte à environ six ans. Le nouvel appel d’offres devrait permettre d’ouvrir des blocs d’exploration pétrogazière à des compagnies internationales et régionales. À ce stade, les autorités n’ont pas précisé les zones concernées ni la date exacte du lancement, mais l’objectif reste d’inverser la tendance baissière et d’assurer une certaine stabilité dans le secteur.
Des perspectives sur le gaz naturel
Dans un contexte où le pétrole brut voit sa production décliner, le développement du gaz naturel représente une alternative stratégique. La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une hausse de la production gazière d’ici 2025, notamment grâce à l’exploitation de nouveaux puits. Cette transition pourrait permettre de compenser en partie la baisse des revenus issus du pétrole, tout en garantissant des ressources énergétiques sur le long terme.
Un enjeu économique majeur
Les hydrocarbures représentent actuellement 42 % du PIB de la Guinée équatoriale, 95 % de ses exportations et 90 % de ses recettes publiques. Cette dépendance aux ressources fossiles met en lumière la nécessité d’une transformation structurelle de l’économie. Les institutions financières internationales recommandent aux autorités locales d’adopter des réformes visant à diversifier les sources de revenus et à assurer une meilleure résilience face aux fluctuations des marchés énergétiques mondiaux.