Le Groenland, après la fermeture des mines et gisements d’uranium, continue sa politique climatique et annonce interdire la prospection pétrolière sur son territoire. Cette décision doit également permettre au Groenland de développer ses autres secteurs économiques.
Groenland : interdiction de la prospection pétro-gazière
Le Groenland, territoire autonome danois, suspend toute exploration future du pétrole sur son territoire. Cette décision s’inscrit dans la politique climatique du gouvernement, mais est également prise dans l’intérêt des populations locales. En effet, la pêche, secteur économique principal des groenlandais, bénéficie amplement de cette décision.
Une décision symbolique pour un secteur peu rentable
Cette résolution est en réalité largement symbolique. En effet, diverses campagnes d’exploration, comme celle menée par l’Écosse en 2010, n’ont pas débouché sur des découvertes. En outre, les stratégies pétrolières présentées par le gouvernement depuis 2014 ne sont pas parvenues à attirer des entreprises. L’exploration pétrolière au Groenland est donc au point mort depuis de nombreuses années.
Par ailleurs, cet état de fait est renforcé par la publication d’une nouvelle analyse économique. Celle-ci démontre la faible rentabilité de l’exploration pétrolière au Groenland : jusqu’à deux fois inférieure aux attentes des compagnies pétrolières. Cette analyse conforte donc le gouvernement dans sa décision.
La décision du gouvernement, certes symbolique, permet donc au Groenland de concentrer son économie sur les potentiels réels.
Des projets miniers controversés
Cette décision s’inscrit dans une stratégie environnementale globale du gouvernement groenlandais. En effet, celle-ci trouve source dans la victoire du parti écologique aux élections locales. En a suivi l’arrivée de Mute Egede comme Premier Ministre, qui a interdit l’exploitation des mines d’uranium sur le territoire.
Hors uranium et pétrole, le gouvernement n’a pour autant pas fermé la porte aux autres projets miniers. En effet, l’exploitation des matières premières faciliterait l’indépendance de l’île face aux subventions danoises. À ce jour, seul son solide secteur halieutique lui permet de boucler son budget tout en s’affranchissant du Danemark.
Ainsi, l’interdiction de la prospection pétrolière par le Groenland se fait en continuité de sa forte politique climatique. L’abolition du secteur, devenu peu rentable, permettra au Groenland de concentrer son attention et ses fonds sur ses domaines de prédilection. Une décision aux conséquences lourdes, donc, qui devrait alléger sa dépendance au Danemark.