Greenpeace publie un rapport, contesté, indiquant une empreinte de 160 millions de tonnes de CO2 pour TotalEnergies. Cette enquête s’intitule « L’empreinte carbone de TotalEnergies ne s’additionne pas ».
Des allégations contestées
L’ONG Greenpeace, selon TotalEnergies, suit « une méthodologie pour le moins douteuse ». La société estime que l’étude comptabilise « plusieurs fois les émissions liées à la combustion des produits » ce qui expliquerait ce mauvais résultat. Pour établir ce bilan carbone, Greenpeace s’appuie sur le GHG Protocol, la normale mondiale.
Ce protocole distingue les émissions directes de l’activité (Scope 1), celles liées à la consommation d’électricité, de chaleur et de vapeur (Scope 2). Enfin, il y a les émissions indirectes en amont et en aval de la production (Scope 3). L’ONG Greenpeace affirme que les émissions de Scope 1 de TotalEnergies dépassent 160 millions de tonnes de CO2 en 2019.
TotalEnergies déclare qu’elles s’élevaient en réalité à 55 millions de tonnes de CO2. Pour la société, le chiffre de 160 millions de tonnes de CO2 est fantaisiste et faux. Il représente plus de 4% des émissions mondiales alors que la part de marché de Total Energies dans le secteur […] est comprise en 1 et 2%.
Une transparence controversée
L’ONG Greenpeace indique que TotalEnergies émettrait quatre fois plus de gaz à effet de serre qu’elle ne l’admet. Greenpeace commandait ce rapport au cabinet Factor-X. Ce chiffrage souligne « le manque de transparence évident de Total Energies ». Pour l’ONG la responsabilité de TotalEnergies dans la crise climatique est bien plus importante que ce qu’elle veut bien reconnaître.
Les ambitions du groupe d’atteindre la neutralité carbone en 2050 sont « carrément fantaisistes ». Le bilan de Shell est 3,6 fois plus élevé que celui de TotalEnergies. Par contre, la production de pétrole et de gaz de Shell est 1,22 fois supérieure. Les ventes de pétrole de Shell représentent 1,6 fois celles de TotalEnergies
L’ONG Greenpeace annonce qu’elle signale ces informations à l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). En mars 2022, l’ONG assignait en justice TotalEnergies pour pratiques commerciales trompeuses. Cela concernait notamment ses publicités qu’elle considère comme du « greenwashing ».