La Grèce fait face à une demande croissante en gaz naturel liquéfié (GNL) pour compenser un déficit inattendu de la production d’énergies renouvelables. Le navire Palu LNG, transportant 463 000 MWh de GNL, est en route vers le terminal de Revithoussa. Cette cargaison, initialement chargée au terminal de Sabine Pass, fait suite à une escale à Cartagena en Espagne, où une partie de la cargaison a été déchargée.
Le besoin en GNL est exacerbé par une réduction significative de la production éolienne et solaire, ce qui a poussé la Grèce à augmenter ses importations de GNL. La société Metlen, responsable de l’importation, a ajusté son plan pour répondre à cette situation, réintroduisant une cargaison initialement annulée. Cette augmentation des importations illustre la dépendance persistante de la Grèce envers le GNL pour stabiliser son approvisionnement énergétique.
Effets sur le marché du gaz
Cette situation a entraîné une flambée des prix du gaz en Grèce, le marché spot enregistrant des hausses atteignant 48 €/MWh. Le contexte est marqué par une rareté relative des cargaisons disponibles en Méditerranée orientale, ce qui se traduit par une prime de prix par rapport à d’autres marchés européens. Les transactions DES East Med, couvrant les livraisons vers la Grèce, la Turquie et la Croatie, reflètent ces tensions avec des prix dépassant ceux observés en Europe du Nord.
Les acteurs du marché doivent composer avec une volatilité accrue, les fluctuations de la production renouvelable exacerbant les tensions sur les prix du gaz. La demande croissante a ainsi contraint la Grèce à revoir sa stratégie d’approvisionnement, mettant en lumière les défis de l’équilibre énergétique en Méditerranée.
Perspectives et défis pour l’approvisionnement énergétique
Alors que les importations totales de GNL ont diminué de 44 % par rapport à l’année précédente, ce carburant reste essentiel pour la Grèce. Le pays doit jongler avec des contraintes de capacité de stockage et des fluctuations imprévues de la production énergétique, augmentant ainsi sa dépendance aux importations ponctuelles de GNL. Les récentes vagues de chaleur ont amplifié cette situation, forçant le pays à recourir davantage au GNL pour répondre à ses besoins immédiats.
L’équilibre du marché du gaz en Grèce demeure fragile, avec une forte sensibilité aux variations des conditions météorologiques et des prix sur les marchés internationaux. Les acteurs du secteur énergétique devront continuer à s’adapter à ce contexte instable, où même de petites variations de la production peuvent entraîner des effets disproportionnés sur les prix.