En Grande-Bretagne, le consortium East Coast Hydrogen (ECH) initie le premier réseau hydrogène du royaume. Le projet ambitionne de relier l’offre et la demande d’hydrogène dans le nord de l’union.
La Grande-Bretagne sur la voie d’un réseau hydrogène
Dans une récente déclaration, ECH, fruit du partenariat entre Cadent, National Grid et Northern Gas Networks, affiche ses ambitions. Le groupe affirme ainsi pouvoir relier 7 GW de capacité en hydrogène d’ici à 2030. Soit 2 GW de plus que les objectifs nationaux. Et ce, rien que dans le nord du Royaume-Uni.
Le projet reliera des centres de production et de stockage à des points d’approvisionnements via les réseaux gazier préexistants. Une première au Royaume-Uni.
« Il s’agit de la première étape de la conversion de notre réseau national de gaz à l’hydrogène […] elle servira de modèle pour les conversions ultérieures dans tout le Royaume-Uni. », déclare Henri Murison, directeur du Northern Powerhouse Partnership.
Début du projet en 2022
Le projet débutera en 2022 avec les conceptions techniques préliminaires et devrait se terminer en 2032. À terme, le projet devrait être relié à une architecture plus grande reliant tout le pays, voire l’Europe.
L’ECH est en ce sens intégré à l’initiative « Union » de National Grid pour 2030. L’objectif est de convertir 25% du réseau gazier au transport d’hydrogène, soit 2000 km de réseaux.
Aujourd’hui, l’hydrogène est considéré comme l’alternative la plus optimale pour décarboner les industries lourdes. Cependant, les adaptations réglementaires et techniques restent une entrave dans de nombreux pays. Néanmoins, le soutien affiché en octobre 2021 par le gouvernement du Royaume-Uni à l’ECH démontre l’engagement des autorités dans cette voie.
Alors qu’en Europe l’Union Européenne est en pleine effervescence pour développer sa filière, le Royaume-Uni ne fait pas exception. Le pays souhaite ainsi accélérer ses capacités de production par une stimulation de la demande via le développement de réseaux d’approvisionnement.