Avec ces plans, la Grande-Bretagne se prépare à devenir le premier centre financier à émission nette zéro au monde.
La Grande-Bretagne pousse ses entreprises à se décarboner
Ces plans doivent inclure des objectifs pour atténuer le risque climatique, des objectifs intermédiaires d’ici à 2050 et des mesures pour les atteindre, a déclaré le ministère des Finances avant que M. Sunak ne prononce un discours à la conférence des Nations unies sur le climat COP26 à Glasgow.
Toutefois, il n’y aura pas d’engagement obligatoire de réduction nette des émissions pour les entreprises ni d’interdiction d’investir dans des activités à forte intensité de carbone, a précisé le ministère. Les investisseurs devront plutôt déterminer si les plans des entreprises sont adéquats ou crédibles.
Les plans doivent décrire comment se décarboner
« Les institutions financières britanniques et les sociétés cotées en bourse seront tenues de publier des plans de transition vers une économie nette zéro, détaillant la manière dont elles s’adapteront et se décarboniseront au fur et à mesure que le Royaume-Uni se rapprochera d’une économie nette zéro d’ici 2050 », a déclaré le ministère.
Un nouveau groupe de travail proposera un modèle pour les plans de transition afin d’éviter l’écoblanchiment. La Grande-Bretagne publiera également l’année prochaine des propositions définissant la manière dont le secteur financier devrait passer à une économie nette zéro d’ici 2050.
160 financiers s’engagent
M. Sunak a salué l’annonce faite par la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, selon laquelle plus de $130.000 milliards de capitaux privés, soit 40 % des actifs financiers mondiaux, seraient désormais alignés sur les objectifs climatiques visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius.
Cela contribuerait à « recâbler l’ensemble du système financier mondial en vue d’atteindre un niveau net zéro », a déclaré M. Sunak dans un extrait de son discours.
L’alliance est un regroupement de plus de 160 sociétés financières présidé par l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney.
$100 millions pour les pays en développement
La Grande-Bretagne cherchera à lever les obstacles au financement auxquels sont confrontés les pays en développement avec une série de nouvelles initiatives vertes, dont 100 millions de livres (136 millions de dollars) pour aider les pays en développement à obtenir des financements pour leurs plans climatiques, a ajouté le ministère.
M. Sunak s’attend à ce que l’objectif de financement du climat de 100 milliards de dollars pour les pays les plus vulnérables soit atteint d’ici à 2023, grâce à un nouveau mécanisme de financement visant à stimuler les investissements dans les énergies propres comme l’énergie solaire et éolienne dans les pays en développement.
La Grande-Bretagne alimentera le nouveau mécanisme prévu pour l’émission de milliards de livres d’obligations vertes pour des projets d’énergie propre avec les retours de ses investissements dans les fonds d’investissement climatiques, un projet d’aide aux pays en développement soutenu par des prêteurs comme la Banque mondiale, a déclaré le ministère.