Goldman Sachs déclare qu’une offre accrue de l’OPEP+ est nécessaire pour équilibrer le marché du pétrole. Alors que la demande mondiale tend à retrouver ses niveaux passés, une pénurie d’approvisionnement commence à se faire ressentir.
Goldamn Sachs : la demande mondiale de pétrole rebondit
Goldman Sachs Commodities Research déclare que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) devraient augmenter leur production de pétrole. L’objectif étant d’équilibrer le marché d’ici à 2022. Alors que le risque de pénurie menace d’ores et déjà certaines régions, l’IEA appelle même l’organisation à augmenter ses réserves de pétrole disponibles.
+2,2 millions de barils/jour de demande d’ici fin 2021
La banque américaine prévoit en effet une hausse de la demande de pétrole de 2,2 millions de barils par jour (mbpj) d’ici à la fin de l’année. Laissant un déficit d’approvisionnement de 5 mbpj. Impossible à résorber par la seule production iranienne ou la production de schiste.
Toutefois, les estimations de Mohammad Barkindo, secrétaire général de l’OPEP, sont plus ambitieuses. Elles tendent à renforcer à la fois les espoirs d’une reprise mondiale et d’une réponse appropriée de l’OPEP+ à celle-ci. Ce dernier prévoit en effet que la demande devrait augmenter de 6 mbpj en 2021, dont 5 mbpj au second semestre. Pourtant, certains producteurs comme l’ADNOC déclare réduire son offre de pétrole de 15% d’ici septembre 2021.
Goldman prédit un retour prudent de l’OPEP+
Néanmoins, face à la menace du variant Delta du coronavirus sur l’activité mondiale, la banque prévoit que l’OPEP+ augmentera son offre de seulement 0,5 mbpj pendant plusieurs mois consécutifs. Le cartel doit se réunir le 1er juillet 2021 pour en discuter.
« Nous nous attendons à ce que l’OPEP+ reste tactique dans ses hausses de production avec des risques de baisse de l’offre mondiale ailleurs indiquant des perspectives plus robustes pour le brut et le secteur en amont que pour les produits pétroliers et le secteur en aval », déclare la banque d’investissement.
Les exportations iraniennes bridées
Pendant ce temps, les négociations visant à relancer l’accord sur le nucléaire iranien ont marqué une pause. Celle-ci faisant suite de l’élection d’Ebrahim Raisi à la présidence de l’Iran. Un accord pourrait toutefois conduire l’Iran à exporter 1 mbpj supplémentaires, soit 1% de l’offre mondiale. Et ce, pendant plus six mois minimum à partir de ses stocks de brut.