Le GNL connait une période délicate en ce qui concerne son prix du marché. Sa hausse constante sur ces dernières semaines force la main de plusieurs pays en matière de production électrique. Contrairement à l’Europe, où des politiques environnementales proscrivent les émissions de carbone, l’Asie se relance sur le pétrole.
Le GNL en crise permet le recours au pétrole
400.000 barils de pétrole par jour, c’est la demande pour le marché asiatique pour les deux prochains trimestres. Ceci est la conséquence de l’écart important entre les prix spots du GNL et du pétrole. La consommation pétrolière pour la production électrique en Asie s’élève à 900.000 barils/jour, laissant un excédant de 550.000 barils/jour.
Pour Claudio Galimberti, vice-président du pôle marché pétrolier au sein de Rystad Energy, l’utilisation de l’or noir comme production électrique semble pertinente :
« Il s’agit d’une augmentation significative pour l’Asie lorsque l’on considère son utilisation de pétrole en électricité. D’un point de vue du solde du pétrole mondial, ce serait un changement majeur et apporte un soutien dans la hausse des prix du pétrole »
À propos des 550.000 barils/jour en excédant, le Japon détiendrait la plus grande part du gâteau avec 300.000 barils/jour. Suivi de l’Indonésie avec 58.000 barils/jour, Taiwan, Bangladesh et le Pakistan oscillent entre 39.000 et 33.000 barils/jour.
Le GNL en baisse depuis 10 ans pour la production électrique
En général, l’utilisation du pétrole n’est pas économiquement viable, sauf en janvier 2021 durant le vortex polaire au Japon. Rystad Energy démontre que la hausse des prix du GNL et une faible production d’électricité facilite ainsi le recours au pétrole.
Par ailleurs, l’utilisation du GNL pour la production électrique en Asie est en baisse depuis 10 ans. Néanmoins, sa production reste autour de 100 GW. Les États du Japon, Taïwan, Indonésie, Bangladesh et Pakistan en sont les principaux producteurs.