Le GNL Australien devra innover pour éviter de perdre des parts de marché. En effet, au cours de la prochaine décennie, de nouveaux approvisionnements en GNL proviendront de la Russie ou du Qatar.
GNL Australien : futur pionnier ?
Les pays et les entreprises en pleine transition énergétique se précipitent pour annoncer des objectifs de décarbonisation. Les pays s’engageant dans la neutralité carbone représentent désormais 75 % de la demande mondiale de GNL. Cette liste comprend des clients de l’Australie pour le GNL, comme la Chine, le Japon et la Corée du Sud.
Pour rester compétitif et suivre cette tendance, l’industrie du GNL Australien devra s’adapter. Selon Daniel Toleman, analyste de Wood Mackenzie, le pays semble avoir toutes les cartes en mains :
« En tant que plus grand fournisseur de GNL au monde en 2020, l’Australie peut être un pionnier du GNL vert. Les opérateurs australiens ne cherchent pas seulement à compenser entièrement les émissions des cargaisons. Ils sont aussi parmi les premiers à réduire matériellement les émissions. »
Seulement 1% de GNL neutre en carbone
Le GNL « neutre en carbone » ne représente encore que moins de 1% des cargaisons de GNL livrées jusqu’en 2021. Il n’existe toujours pas de modèle de ce qu’est une cargaison de GNL vert en termes de comptabilité des émissions. Mais l’accent est mis en priorité sur les émissions associées à l’ensemble de la chaîne de valeur du GNL.
L’hydrogène émet du CO2 tout au long de la chaîne de valeur
Or, il se trouve que l’Australie abrite certaines des usines de GNL les plus intensives en émissions au monde. Elles proviennent de toute la chaîne d’approvisionnement. L’une des causes est la présence de champs à forte teneur en CO2 qui alimentent plusieurs projets de GNL australiens.
L’emplacement des sources d’approvisionnement en amont se trouvent également à une distance considérable des usines de GNL qu’elles alimentent. En conséquence, une compression importante, à forte intensité d’émissions, est nécessaire pour transporter le gaz.
Réduire l’empreinte carbone pour s’adapter au marché
Pour protéger leur part de marché, les opérateurs australiens doivent donc réduire leur empreinte carbone. Les principales options avancées sont le captage et le stockage du carbone (CSC). Ainsi que le remplacement de la production au gaz par des énergies renouvelables et des batteries.
À mesure que la conscience du carbone augmentera, la commercialisation du GNL devra évoluer. Le coût livré du GNL ne sera plus le seul facteur de coût pour les acheteurs. Les considérations relatives au coût du carbone entraîneront de nouvelles différenciations et un examen plus minutieux des nouveaux projets.