Le groupe de travail UE-Etats-Unis parvient à un engagement mutuel pour maintenir un niveau élevé d’approvisionnement en GNL américain.
Des livraisons de GNL à l’Europe
L’approvisionnement en GNL américain s’effectuera à des prix reflétant les fondamentaux du marché selon les deux parties. La volonté sous-jacente est la stabilité du marché de l’énergie. En 2022, il était prévu que les livraisons de GNL américain augmentent de 15Bcm suite à la déclaration commune sur la sécurité énergétique.
En réalité, de janvier à octobre 2022, elles représentent déjà 48Bcm, soit 26 de plus que sur l’année entière de 2021. L’approvisionnement devrait atteindre 50Bcm supplémentaires en 2023 et les années suivantes par rapport à 2021. La Commission Européenne fait part de son désir d’agréger une partie de la demande de stockage.
Cela s’inscrit dans le cadre de plans d’achat conjoint de gaz auprès de partenaires d’approvisionnement fiables à des prix abordables. Le groupe de travail étudie également les problématiques environnementales. Ils étudient les possibilités de réduire le torchage, la ventilation et les fuites de méthane.
Rééquilibrage avec la Russie
L’alliance pour la sécurité énergétique entre l’Union Européenne et les Etats-Unis est un moyen de réduire la dépendance du vieux continent vis-à-vis de la Russie. La baisse des importations de gaz russe entraîne une flambée des prix européens, atteignant des sommets à la fin du mois d’août. Ils connaissent depuis une baisse, notamment grâce au haut niveau de stockage et à la réduction de la demande.
L’approvisionnement en GNL américain permet en partie de compenser les conséquences du chantage russe. Les Etats-Unis et l’UE profitaient de cette occasion pour réaffirmer leur soutien aux pays d’Europe de l’Est, notamment la Moldavie. Cette dernière subit de plein fouet l’usage russe de l’énergie comme une arme.
Gazprom menaçait à plusieurs reprises la Moldavie de couper les livraisons de gaz durant les derniers mois. Le partenariat entre l’UE et les Etats-Unis est l’occasion de réduire les revenus perçus par la Russie servant à financer la guerre en Ukraine. De plus, les deux parties déclarent que ce partenariat leur permettrait d’accélérer la transition vers une énergie propre.