La société française Global Bioenergies a annoncé qu’elle lançait officiellement une procédure de recherche de repreneur via une cession pré-packagée, dans le cadre d’une procédure de conciliation. L’annonce intervient après l’échec de discussions avec plusieurs acteurs industriels pour sécuriser les financements nécessaires à la poursuite de ses activités.
Au moment de la publication de son communiqué, Global Bioenergies disposait d’une trésorerie brute de 3,0 millions d’euros ($3,26mn), tandis que sa dette bancaire, s’élevant à 13,1 millions d’euros ($14,24mn) à fin décembre 2024, reste intégralement inscrite au bilan. L’entreprise bénéficie actuellement de reports de remboursement négociés au mois le mois avec ses créanciers bancaires.
Un processus accéléré sous contrôle judiciaire
Le recours à une cession pré-packagée permettrait à d’éventuels acquéreurs de se positionner rapidement sur l’ensemble ou une partie des activités et des actifs de l’entreprise. Le plan de cession, une fois validé par le tribunal de commerce d’Évry, entraînerait la liquidation judiciaire de la société et, par conséquent, l’annulation d’une partie ou de la totalité de ses dettes, y compris bancaires. Cette procédure aboutirait également à la radiation de ses titres du marché boursier.
Marc Delcourt, président-directeur général et cofondateur de Global Bioenergies, a déclaré que l’entreprise avait réorienté sa stratégie à l’automne 2024 vers un projet de collaboration en recherche et développement avec un acteur industriel international, focalisé sur la production de carburants aéronautiques durables. La société devait néanmoins financer sa part du projet jusqu’à l’atteinte de la rentabilité.
Absence d’engagement capitalistique malgré l’intérêt initial
Selon Marc Delcourt, malgré des échanges avancés et des marques d’intérêt concrètes, aucun des industriels approchés n’a accepté d’entrer au capital dans le contexte actuel. Il cite notamment les incertitudes géopolitiques et le manque d’appétit pour les investissements liés aux technologies de réduction des émissions comme facteurs dissuasifs.
La direction admet que les recettes attendues de la vente de l’entreprise dans le cadre du pré-pack ne permettront probablement pas de rembourser les actionnaires existants, qui pourraient subir une perte totale de leur investissement. Le dirigeant, lui-même l’un des principaux actionnaires, affirme être pleinement conscient de l’impact financier de cette situation.
La date limite pour la soumission des offres de reprise est fixée au 9 juillet 2025. Ces offres seront ensuite analysées par le tribunal de commerce d’Évry, et la cession pourrait être finalisée entre septembre et octobre 2025.