Le mercredi, Fernando Santos, ministre de l’Énergie de l’Équateur, a déclaré que démanteler le gisement pétrolier de la réserve amazonienne de Yasuni en un an serait compliqué. Quelques jours après le vote en faveur de l’arrêt de la production, il a fait cette affirmation. Le ministre de l’Énergie de l’Équateur s’appelle Fernando Santos.
Le référendum de Yasuni aboutit à la fermeture du Bloc 43 malgré les défis techniques
Réclamé par un groupe environnemental depuis dix ans, ce référendum, qui s’est tenu le 20 août, prévoyait qu’en cas de victoire du « oui », la décision serait exécutoire dans un délai d’un an. D’après les résultats provisoires du Conseil national électoral (CNE), 59 % des électeurs ont donné leur approbation à l’arrêt de la production du « bloc 43 ». Ce bloc est responsable de l’extraction de 12 % des 466 000 barils/jour produits en Équateur.
« Il s’agit d’un processus (de démantèlement) très complexe, jamais dans l’histoire du pétrole (…) un gisement aussi important, qui produit 60.000 barils par jour, n’a été fermé aussi soudainement », a déclaré M. Santos à la presse.
Il a précisé que ce démantèlement implique le démontage des installations. Ces installations consistent en des milliers de tonnes d’acier, de câbles et d’installations variées.
La décision de fermeture du gisement du parc Yasuni ébranle l’économie de l’Équateur
Situé dans le parc national Yasuni, ce gisement occupe 80 hectares sur une superficie de presque un million d’hectares. Exploité depuis 2016, son rendement actuel est le quatrième au niveau national. Le « bloc 43″ contribue à hauteur d' »environ 1,2 milliard de dollars au budget général de l’Etat », selon la compagnie Petroecuador.
« Le délai d’un an est physiquement impossible à respecter, à moins d’utiliser des bulldozers », a déclaré M. Santos.
Il a indiqué que le gouvernement du président conservateur Guillermo Lasso laisserait les études techniques prêtes pour la fermeture des puits du bloc 43. Les défenseurs de l’Amazonie et les indigènes considèrent cette victoire comme un symbole de démocratie climatique. De son côté, le gouvernement perçoit cette situation comme un « coup dur pour l’économie » de l’Équateur. Le pays dépend fortement du pétrole, son principal produit d’exportation.
« Cela crée un terrible précédent, il y a des contrats signés, des engagements à long terme, la sécurité juridique du pays est en question », a affirmé le ministre.
Le gouvernement estime à 16,47 milliards de dollars sur 20 ans les pertes dues à la fin de l’exploitation du bloc 43.