Le GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) prépare son sixième rapport. La première partie devrait sortir début août 2021.
Le GIEC, acteur essentiel de l’étude sur le climat
Le Giec analyse le dérèglement climatique, ses conséquences et les stratégies d’adaptation possibles à travers le monde. Il publie un rapport d’évaluation mis à jour régulièrement, dont la sixième édition est en cours de rédaction.
Le Giec a été créé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement et par l’Organisation météorologique mondiale. Son fonctionnement repose sur les contributions bénévoles de spécialistes de l’atmosphère, des océans, des glaciers, d’économistes, etc.
Il fournit aux gouvernements des éléments scientifiques pour qu’ils puissent élaborer des politiques climatiques. Ces rapports servent également de base de négociations lors des COP pour le climat. Cependant, le groupe intergouvernemental ne commande pas lui-même d’études. Il effectue un travail de synthèse et présente aux dirigeants politiques les options possibles.
Des rapports préparés pendant plusieurs années
Depuis sa création en 1988, le GIEC a déjà dressé cinq rapports d’évaluation sur le climat, le dernier datant de 2014. Le sixième rapport sera composé de 3 parties. La première concernera les éléments scientifiques les plus récents concernant le changement climatique et sortira le 9 août 2021
Le deuxième volet concerne les conséquences du réchauffement climatique et les mesures d’adaptation possibles. Il doit être publié officiellement en février 2022. Enfin, la dernière partie consacrée aux mesures d’atténuation devrait sortir le mois suivant.
Préparer un résumé à l’attention des décideurs
Chaque volet de ces rapports d’évaluation fait l’objet de plusieurs versions. Entre chaque version s’opère un dialogue entre les chercheurs et les gouvernements dans le but d’établir une version définitive. Cette dernière est composée de plusieurs centaines de pages et sert de cadre de référence.
Le rapport du GIEC s’accompagne d’un “résumé à l’attention des décideurs” de quelques dizaines de pages. Ce texte est approuvé entièrement par consensus, par des délégations des 195 pays membres. Cette ultime validation, plus politique, touche à la forme, mais ne revient pas sur le fond.
Durant ce cycle d’évaluation, le GIEC a également produit trois rapports spéciaux. Ils portaient sur un réchauffement planétaire de +1,5°C, les terres émergées, l’océan et la cryosphère. Le GIEC confirme ainsi sa place de groupe de référence quant à l’étude sur le climat à échelle internationale. À ce titre, il avait déjà reçu le prix Nobel de la Paix en 2007. Le comité Nobel l’avait récompensé pour son travail de diffusion des connaissances sur le réchauffement et les mesures nécessaires pour le limiter.