La gestion des déchets nucléaires reste une question urgente en France. L’ASN exige à ce sujet une décision des autorités. En l’absence de décision d’ici à cinq ans, aucun moyen de gestion des déchets nucléaires ne sera opérationnel pour les 20 prochaines années.
Gestion des déchets nucléaires : l’urgence d’une décision dans les cinq prochaines années
L’ASN a insisté sur « l’importance d’anticiper les choix de gestion des matières et des déchets radioactifs ». Aujourd’hui, la France prépare son cinquième plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs. L’ASN publie régulièrement depuis le début de l’année des avis pour aider les autorités à préparer ce plan.
Dans un rapport remis récemment aux parlementaires, l’ASN a souligné la nécessité de prendre une décision dans les cinq prochaines années. Si rien n’est fait, « les besoins capacitaires de stockage des déchets ne seront donc pas assurés ». L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs comptabilisait 1,67 million de m3 de déchets radioactifs fin 2019.
Le projet Cigéo pour le stockage des déchets radioactifs
L’ASN rappelle aussi que « l’entreposage de longue durée ne peut pas constituer une solution définitive ». Cela concerne les déchets les plus dangereux et radioactifs, dits à haute activité à vie longue. Actuellement, la France prévoit à partir de 2035, de stocker ces déchets dans la Meuse, à 500 mètres sous terre.
En attendant les autorisations nécessaires pour mettre en œuvre ce projet Cigéo, les déchets sont entreposés temporairement. Par ailleurs, il faut noter que le projet Cigéo, estimé à 25 milliards d’euros, suscite de nombreuses oppositions et critiques. La gestion durable des déchets nucléaires semble ainsi demeurer une question sans réponse.