La start-up française Gen-Hy a annoncé mercredi la construction d’une usine d’électrolyseurs. Elle se situe dans l’agglomération de Montbéliard. Ils sont destinés à produire de l’hydrogène vert. Ainsi, elle permet la création de 120 emplois d’ici 2025.
Cette usine, de 8.000 m2 à terme, sera opérationnelle courant 2023. Elle a nécessité un processus d’investissement hors immobilier de 15 millions d’euros.
Une filière 100 % française
Ainsi, elle fabriquera des électrolyseurs sur la base d’une technologie de membranes “innovante”. Selon Gen-Hy, elle permet d’augmenter les rendements de l’électrolyse de près de 20% et utilise des métaux non rares, sourçables en France.
Cette nouvelle génération d’électrolyseurs est le fruit d’une collaboration de cinq ans avec des laboratoires français. De plus, elle a pu compter sur l’appui de la direction générale de l’Armement (DGA), explique la start-up. Elle dit son “ambition de contribuer au développement d’une filière technologique 100% française de l’hydrogène”.
De plus, Gen-Hy veut “maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électrolyse: production des membranes, dépôts catalytiques et intégration des +stacks+ (générateurs d’hydrogène)”. Toutefois, selon elle, il n’existe à ce jour que sept producteurs de membranes (toutes technologies confondues) au monde.
La Franche-Comté, un territoire stratégique
Ainsi, pour cette phase d’industrialisation, l’entreprise a reçu le soutien de l’Etat et des collectivités locales. La région Bourgogne-Franche-Comté est déjà très engagée sur l’hydrogène.
En effet, “la filière hydrogène régionale s’appuie sur un socle universitaire fertile et une réelle synergie entre collectivités locales, chercheurs et industriels”, note Gen-Hy. Qu’il s’agisse de laboratoires de recherche (université de Bourgogne-Franche-Comté, CNRS), de la plateforme Hydrogène Énergie de Belfort, de constructeurs régionaux de véhicules hydrogène ou de l’implantation de groupes majeurs (Stellantis, Alstom etc).
“Notre choix du Nord Franche-Comté a été guidé par l’existence d’un écosystème exceptionnel autour de l’hydrogène”, a expliqué le président de la start-up, Sébastien Le Pollès. Il cite aussi “une position stratégique au cœur de l’Europe, proche des marchés allemands et suisses”.
Gen-Hy est issu de la société francilienne FlexFuel Energy Development. Elle est spécialisée dans les technologies telles que les kits bios éthanol pour véhicules.
L’hydrogène est vu comme une solution permettant de décarboner une large part de secteurs aujourd’hui sans solution alternative aux énergies fossiles. C’est le cas de l’industrie lourde, des transports volumineux… Pour qu’il soit “vert”, sa fabrication passe par une électrolyse de l’eau. Ainsi, un courant électrique dans l’eau permet de séparer l’élément H2. Celle-ci doit être actionnée par des énergies renouvelables.