L’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche du président russe Vladimir Poutine, est sous le feu des critiques depuis l’invasion de l’Ukraine. Ainsi, il a annoncé mardi qu’il ne rejoindrait pas le conseil de surveillance du géant gazier russe Gazprom.
“J’ai renoncé à une nomination au conseil de surveillance de Gazprom depuis longtemps. J’ai aussi informé l’entreprise”, assure l’ancien chancelier dans un court message sur le réseau professionnel LinkedIn.
M. Schröder, 78 ans, se dit “surpris” par la publication dans les médias allemands d’articles. Ceux-ci affirment que Gazprom avaitofficiellement nommer l’ancier chancelier mardi.
Cette annonce intervient quatre jours après celle de son départ de la compagnie pétrolière russe Rosneft, dont il était le président du conseil d’administration.
De plus, la semaine dernière, Berlin et Bruxelles ont décidé de viser l’ancien dirigeant social-démocrate, qui fut chancelier de 1998 à 2005. En outre, jeudi, le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, a décidé de le priver de certains de ses avantages d’ex-chancelier, dont l’attribution de bureaux.
De surcroît, à Bruxelles, les députés du Parlement européen ont voté à une large majorité une résolution non contraignante lui demandant nommément de démissionner de ses postes.
“Les membres européens des conseils d’administration des grandes entreprises russes et les hommes politiques qui continuent à recevoir des fonds russes” devraient être ajoutés à la liste des sanctions de l’UE, stipule le texte.
M. Schröder est encore président du comité des actionnaires de Nord Stream AG, le consortium gérant notamment le gazoduc Nord Stream entre la Russie et l’Allemagne.