Gazprom Neft, filiale de Gazprom, souhaite augmenter ses capacités de production disponibles en 2022. La déclaration de son PDG, Alexander Dyukov, survient alors que l’hypothèse d’une surchauffe du marché persiste.
Gazprom Neft confiant face au variant
Les trois dernières semaines, le variant omicron a suscité des craintes se traduisant par une baisse des prix du brut. Le 21 décembre 2021, le prix du baril de Brent est de $72,29/baril (11h25 GMT) alors qu’il était de $83,125/b le 24 novembre. Cette date correspond au premier signalement d’un cas de variant omicron.
Le 2 décembre, les pays de l’OPEP+ ont convenu d’une hausse du quota de production de 400.000 baril/jour. Le 13 décembre 2021, l’organisation a publié un rapport rassurant sur les conséquences du variant omicron sur le marché pétrolier. L’Organisation s’attend à un « impact léger et de courte durée ».
En outre, Alexander Dyukov, interrogé sur les attentes de Gazprom Neft pour 2022, a déclaré ne pas craindre la potentielle hausse de volatilité. Il estime que les stocks mondiaux jouent leur rôle stabilisateur au moment où la demande surpasse l’offre. Dans ces conditions, la société russe ne souhaite pas de modification des positions de l’OPEP+ vis-à-vis du variant omicron.
L’OPEP+ stabilise le marché
Le PDG de Gazprom Neft craint plutôt une situation de surproduction. Pour lui, des prix du baril trop élevés inciteront les producteurs hors OPEP+ à augmenter leurs apports. Le prix de long terme idéal se situerait ainsi entre $50 et $65 le baril.
Face à ce scénario, Alexander Dyunov salue le rôle stabilisateur de l’OPEP+ en période d’incertitudes. Il fait part de son souhait de voir les relations entre la Russie et l’organisation se poursuivre. L’accord de coopération entre ces derniers expirant en 2022, les négociations sont en cours pour sa prolongation.
Plus de capacités disponibles
Gazprom Neft fixe son budget 2022 en se basant sur un prix du baril supérieur à $50. Dans ces conditions, le géant russe veut être en mesure d’augmenter sa production si le marché et l’OPEP+ le permettent. Or, le PDG de Gazprom, Alexeï Yankevitch, avait déclaré que la société manquait de capacités de production inutilisées.
Mais dans sa conférence de presse, Alexander Dyukov annonce que le problème est résolu. Il ajoute que, conformément au programme d’investissement dévoilé en début d’année 2021, des puits sont en cours de forage. Ceux-ci devraient permettre à l’entreprise russe d’accroître sa production d’hydrocarbures liquides de 10% en 2022.
Le 18 novembre 2021, Gazprom annonçait que son objectif de production annuelle de gaz et de pétrole de 100 millions de tonnes équivalent pétrole serait atteint en 2021. Ce montant représente une production de 2 millions de barils/jour.