Gazprom est donc parvenue à un accord avec les autorités Européennes. Cinq sites de stockage européen profiteront d’une injection exceptionnelle de gaz pour compenser les déficits actuels.
Gazprom accusée au préalable de profiter de la crise
Depuis janvier 2021, les stocks de gaz ont atteint des niveaux exceptionnellement bas faisant craindre des pénuries. Malgré la crise, la Russie a baissé ses exportations vers l’Europe. L’Union Européenne et l’Agence internationale de l’Énergie (IEA) ont, depuis, accusé Gazprom d’aggraver la hausse des prix de l’énergie pour des raisons politiques. À savoir les enjeux géopolitiques en Ukraine et la mise en place du gazoduc de Nord Stream 2.
La décision de Gazprom vient donc apaiser les tensions et fait entrevoir une embellie dans la crise énergétique en Europe. Les modalités de cet accord n’ont pas toutes été explicitées par la société. Néanmoins, l’entreprise déclare avoir défini les volumes et les voies d’approvisionnement.
Début des envois lorsque les réserves russes seront pleines
À supposer que l’engagement se confirme, les envois devrait débuter aussi tôt que les réserves nationales russes seront remplis. L’Allemagne et l’Autriche seront les premiers bénéficiaires.
Toutefois, si cet accord est une bonne nouvelle ce n’est pas une sortie de crise. Les prix restent presque cinq fois supérieurs à ceux de l’année précédente et les stocks demeurent plus bas qu’à l’accoutumé. Selon les experts de S&P analytics, le déficit reste trop important pour un retour au niveau de l’année dernière.
« Tout remplissage au mois de novembre contribuera à rassurer le marché avant la saison de pointe de la demande […]il est peu probable qu’il réduise de manière significative le déficit annuel qui s’est accumulé au cours de l’année 2021 ». S&P Global Platts Analytics.
80 milliards de m3 en moins qu’en 2020
125 millions de m3 de gaz naturel par jour pourraient être acheminés par Gazprom vers l’Europe en novembre 2021. Cependant, ce chiffre reste inférieur de 80 millions de m3 à ceux de l’année dernière. Au vu de cet écart, les tensions entre l’Europe et la Russie risquent de perdurer encore un certain temps.