Le gaz naturel, utilisé pour produire de l’électricité et de la chaleur, est un combustible important pour la transition énergétique du monde. En effet, ce dernier est moins couteux et polluant que le pétrole. Notamment s’il est couplé avec des technologies de capture et de stockage du carbone, qui réduisent les émissions liées à la combustion. Il permet aussi aux puissances de générer des revenus nationaux grâce aux exportations, tout en renforçant leur propre sécurité énergétique.
Une demande mondiale croissante en gaz naturel
Le gaz, qui se trouve dans des formations rocheuses souterraines profondes, représente environ 23 % de la demande mondiale d’énergie primaire selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La crise de 2008 et l’exploitation du Schiste aux États-Unis ont aussi participé, fortement au développement de cette ressource, constituée d’un mélange d’hydrocarbures gazeux. Celle-ci représentait en 2019 quatre billions de mètres cubes.
La Russie comme leader mondial
Selon le rapport statistique de BP sur l’énergie mondiale de 2020, la Russie possède 38 billions de mètres cubes de gaz naturel. Cela fait de Moscou la puissance possédant les plus grandes réserves de gaz naturel, avec 19 % des réserves mondiales. Les sites sont situés en majorité en Sibérie, dans les champs de Yamburg, Urengoy et Medvezh’ye.
Une industrie gérée par le gouvernement russe
C’est l’entreprise publique Gazprom qui gère et exploite actuellement 70 % des réserves du pays. L’État est donc l’actionnaire majoritaire du groupe et contrôle étroitement la production de gaz naturelle.
L’Iran, en tête de file du Moyen-Orient
La région du Moyen-Orient est riche en site de gaz naturel. Elle représente 38,4 % des réserves mondiales. De plus, la production et les activités d’exploration ont beaucoup augmenté dans cette zone. L’Iran en tête possède 32 billions de mètres cubes, soit 16 % des ressources mondiales. Les sites de North Pars et Kish dans le golfe persique sont les principales exploitations. L’Iran partage aussi le plus grand champ gazier du monde avec son voisin le Qatar ; South Pars/ North Dome.
Une production entravée par les sanctions occidentales
Les sanctions économiques imposés par les États-Unis en réponse aux tensions géopolitiques et au programme de développement nucléaire de l’Iran, ont cependant, freiné les exportations. C’est la National Iranian Oil Company (NIOC) et ses filiales ; la National Iranian South Oil Company (NISOC) et la Pars Oil & Gas Company (POGC) qui gère le développement et la production des ressources de gaz naturel dans le pays. C’est une entreprise publique qui appartient actuellement au ministère du pétrole iranien.
Le Qatar comme premier producteur mondial de gaz liquéfié
En troisième position le Qatar possède une réserve de gaz naturel de 24,7 trillions de mètres cubes soit 12 % du total mondial. La majorité de ces réserves sont situées dans le North Field offshore dans le golfe persique. Ces dernières sont contrôlées par l’entreprise publique Qatar Petroleum dirigé par le ministre de l’Énergie du pays.
L’émergence d’une puissance étasunienne
Avec l’exploitation du gaz de schiste le pays a vu ses réserves augmenter jusqu’à 12,9 trillions de mètres cubes soit 6,5 % des réserves mondiales. Cette quatrième puissance abrite ses réserves dans les régions du Texas et de la Pennsylvanie, où elle a mis en place des forages horizontales dans la terre.
L’Arabie Saoudite est la cinquième puissance en termes de réserve de gaz naturel
Le pays possède actuellement 4.38 % des réserves mondiales. Plus de la moitié de ses réserves de gaz sont contenues dans le champ terrestre de Ghawar et dans les champs offshores de Safaniya et Zuluf. La production, destinée à une consolation nationale, est dirigée par l’entreprise publique Saudi Aramco dont l’actionnaire principal est l’État saoudien.
Une volonté du Turkménistan et des Emirats Arabes Unis de développer leurs ressources gazières
Malgré un manque d’investissement dans le domaine, le Turkménistan possède une réserve de gaz de 19,5 billions de mètres cubes. Elle est située dans de grands gisements du bassin de l’Amou-Daria au sud-est, du bassin de Murgab au sud et du bassin sud de la Mer Caspienne à l’ouest du pays. Les réserves gazières des Emirats Arabes Unis de leur côté sont situées à Abu Dhabi, Dubaï, Sharjah et Ras al-Khaimah. Ces sites, en constante progression, représentent 3% des réserves mondiales.
Le gouvernement saoudien compte, encore une fois, sur ses entreprises nationales Saudi Aramco et la Compagnie nationale pétrolière d’Abou Dhabi pour assurer la production et l’exploitation de gaz naturel.
Le Venezuela, le Nigeria et la Chine se positionnent en bas du classement
Avec respectivement, 201,343,000, 186,610,000 et 184,419,000 MMcf de réserve de gaz naturel ces trois pays sont au coude à coude. En effet, chacun possède environ 2% des réserves mondiales. La production gazière de ces pays est gérée en majorité par des entreprises nationales ; Petróleos, PetroChina Southwest Oil and Gasfield Company et Nigerian National Petroleum Company.