Les ministres européens de l’Énergie se sont réunis à Stockholm pour discuter de la prolongation des mesures d’urgence pour faire face à la pénurie de gaz. Suite à la guerre en Ukraine et à la chute des livraisons russes, les États membres de l’EU se sont entendus en juillet dernier pour réduire leur demande de gaz de 15% sur la période d’août 2022 à mars 2023. Cependant, cet objectif « volontaire » a été largement dépassé grâce à une météo clémente et à des tarifs élevés qui ont incité les ménages et les entreprises à faire des économies. Selon Eurostat, la consommation de gaz dans l’UE a diminué de 19,3% entre août et janvier par rapport à la consommation moyenne sur la même période entre 2017 et 2022.
Prolongation du texte d’urgence adoptée par l’EU
La Commission européenne envisage de prolonger le texte d’urgence adopté l’an dernier pour réduire la demande européenne de gaz. Le texte expire fin mars et la Commission doit décider de le prolonger pour atteindre l’objectif d’un remplissage à 90% des réserves de gaz d’ici le 1er novembre. Les États membres devront approuver tout nouvel objectif de réduction « volontaire » de la demande européenne de gaz pour l’hiver 2023/2024.
Des opinions divergents
Les opinions divergent quant à l’approche à adopter pour réduire la consommation de gaz. L’Allemagne souhaite un objectif plus élevé que les 15% visés l’an dernier pour faire face aux risques d’une nouvelle flambée des cours. Le secrétaire d’État allemand, Sven Giegold, a déclaré qu’il était crucial d’augmenter l’objectif d’économies d’énergie pour envoyer un signal au marché susceptible de calmer toute spéculation. Cependant, d’autres pays, comme la République tchèque, sont plus réservés quant aux mesures à prendre. Le ministre tchèque de l’Énergie a souligné que les solutions approuvées l’an dernier n’étaient pas techniquement reproductibles et a plaidé pour des mesures de moyen terme, telles que l’efficacité énergétique.
La prolongation du mécanisme de réduction de la consommation de gaz de l’UE est cruciale pour faire face à la pénurie de gaz. Alors que certains États membres souhaitent des objectifs plus stricts pour réduire la consommation de gaz, d’autres sont plus réservés quant à la faisabilité de ces mesures. La Commission européenne devra trouver un équilibre entre les intérêts des différents États membres tout en garantissant que les objectifs de réduction de la consommation de gaz soient réalisables et efficaces.