Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a estimé jeudi que les prix du gaz, qui ont atteint des records historiques, devraient probablement rester à « des niveaux élevés » même après le mois de mars.
Une forme d’assagissement des cours du gaz
« Après l’hiver, nous pourrions voir une forme d’assagissement des cours du gaz mais tout en restant probablement à des niveaux élevés. Je ne m’attends pas à voir soudainement des prix aussi bas que ceux que nous avions l’an dernier ou depuis 2019 », a-t-il déclaré lors d’une conférence en ligne du Forum international de l’énergie (IEF).
Les cours du gaz ont flambé à des niveaux historiques en raison d’une série de facteurs: reprise économique mondiale, difficultés de production, météo… Cette crise énergétique a poussé plusieurs pays européens à aider les consommateurs à l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord, période du pic de la consommation.
Tendance fondamentale qui soutient la demande
« Il y a une tendance fondamentale qui soutient la demande » et, en même temps, « je ne m’attends pas à une augmentation importante de l’offre en 2022 et 2023 », a expliqué M. Pouyanné.
« Mais évidemment, si les prix restent au niveau actuel, cela détruirait une partie de la demande et nous commençons à observer que certains pays repassent du gaz au charbon ou au fioul, ce qui n’est pas bon du tout pour le changement climatique, pour les émissions de CO2 », a-t-il ajouté.
« Les décideurs politiques doivent penser à mettre en place une politique qui encourage les investissements dans le gaz parce qu’il offre de nombreux avantages durant cette transition », a-t-il prôné, soulignant aussi l’intérêt de stocks stratégiques pour l’Europe et des contrats de long terme.
TotalEnergies a publié jeudi des résultats dopés par la remontée des cours des hydrocarbures, notamment du gaz : son bénéfice net a été multiplié par 23 à 4,6 milliards de dollars au troisième trimestre.