L’offre du géant chimique et énergétique intervient alors que le Royaume-Uni réévalue ses politiques énergétiques. Le 7 avril, le gouvernement britannique a mis en place un plan d’expansion pour le nucléaire et l’éolien offshore. Cela fait partie d’une nouvelle stratégie pour renforcer son indépendance énergétique.
C’est dans cet objectif qu’INEOS a écrit au gouvernement. Elle souhaite développer un site d’essai pour la production de gaz de schiste. INEOS entend démontrer qu’il peut être exploité en toute sécurité.
Un gouvernement sceptique vis-à-vis du gaz de schiste
Mais concernant ce projet de gaz de schiste, le gouvernement est plutôt dubitatif. Le pays a imposé un moratoire sur la fracturation en 2019. Selon INEOS, il a totalement ignoré les preuves de sécurité américaines.
Ce processus implique l’extraction du gaz provenant des roches. Celles-ci sont brisées avec de l’eau et des produits chimiques à haute pression. Les écologistes sont fermement opposés à ce processus. En effet, selon eux, le gaz de schiste est en contradiction avec les objectifs environnementaux du pays. Rappelons que le Royaume-Uni souhaite atteindre le net zéro d’ici 2050.
INEOS, sûre de son essai
INEOS a commandé un rapport d’experts sur la fracturation du gaz de schiste. Ce rapport affirme qu’il faut envisager toutes les options possibles concernant l’approvisionnement énergétique. En effet, les experts soulignent cette nécessité face à la flambée des prix de l’énergie depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
Jim Ratcliffe, le fondateur et président d’INEOS, a déclaré :
« Nous sommes heureux d’inviter les inspecteurs du gouvernement à surveiller ce que nous faisons. Si, à n’importe quelle phase, la science montre qu’il y a un problème, nous arrêterons et réparerons le site. Mais si, comme nous le pensons, l’opposé est vrai, nous demanderons que le gouvernement se penche de nouveau sur la question du gaz de schiste. Ce qui permettrait au Royaume-Uni de bénéficier de ses propres ressources, réduire massivement le coût de l’énergie et assurer notre indépendance énergétique sur le long terme ».
De plus, il affirme qu’une production nationale de gaz de schiste pourrait permettre au Royaume-Uni d’atteindre l’indépendance énergétique d’ici 10 ans.