L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions envers Moscou perturbent l’approvisionnement européen en gaz russe. 12 pays de l’UE connaissent une réduction, si ce n’est un arrêt, de leur approvisionnement.
Réduire la dépendance européenne au gaz russe
Depuis le mois d’avril, Gazprom a interrompu l’approvisionnement en gaz de la Pologne, la Bulgarie, la Finlande, des Pays-Bas, et du Danemark. Ces derniers refusaient la volonté de Moscou d’instaurer un nouveau mécanisme de paiement, basé sur le rouble.
Récemment, le 16 juin, Gazprom a réduit les flux de gaz vers l’Allemagne via Nord Stream. Ainsi, celui-ci fonctionne uniquement à 40% de sa capacité. Outre l’Allemagne, cette réduction des flux a eu des répercussions sur d’autres pays européens comme la France, l’Autriche ou encore la Slovaquie.
Ainsi, ce contexte souligne l’importance de la collaboration entre les États-Unis et l’Union européenne. Joe Biden et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, déclarent alors agir pour mettre fin à la dépendance de l’UE à l’énergie russe.
De fait, la Russie utilise son gaz comme une arme politique et économique. Moscou exerce ainsi une forte pression sur les marchés de l’énergie. En conséquence, les consommateurs subissent une flambée des prix et la sécurité énergétique mondiale se retrouve menacée.
Si les deux présidents reconnaissent « l’énormité » du défi, ils sont conscients de la nécessité de telles mesures.
Une coopération entre les États-Unis et l’UE
Face aux nombreuses incertitudes, les prix européens du gaz restent élevés. Ainsi, le 24 juin, le prix du TTF pour le mois à venir s’élevait à 129 €/MWh. Cela représente une hausse de 75% par rapport à la même période en 2021. Afin de faire face à la crise énergétique, l’UE multiplie les importations de GNL. Ainsi, les livraisons ont augmenté de 75% par rapport à l’année dernière.
La Commission européenne et les États-Unis ont alors convenu de créer un groupe de travail commun sur la sécurité énergétique. Celui-ci aura pour objectif de définir les paramètres de cette nouvelle coopération sur le gaz.
Dans le cadre d’une déclaration commue, les deux présidents expliquent:
« Le groupe de travail s’est réuni régulièrement pour discuter des options permettant de réduire la demande de gaz en Europe et a également rencontré les principales parties prenantes pour promouvoir le déploiement de pompes à chaleur, de thermostats intelligents et de solutions de réponse à la demande d’énergie.’
Quelles solutions pour l’Europe de l’Est ?
Historiquement, les États de l’Europe de l’Est sont plus dépendants du gaz russe. Ainsi, il est difficile de trouver une alternative à l’approvisionnement en gaz russe. La Commission européenne annonce alors la mise en place de la première « plate-forme énergétique régionale ». Elle doit soutenir la diversification des approvisionnements en gaz de la région.
Par ailleurs, Ursula von der Leyen et Joe Biden s’accordent pour dire que les États-Unis sont un partenaire clé pour diversifier les approvisionnements. C’est notamment le cas de la Bulgarie. Le pays peut importer du GNL via les infrastructures turques et grecques.