Le gaz algérien n’approvisionne plus le Maroc : fin du contrat et tensions géopolitiques. Le Maroc devrait être peu impacté sur le court terme, mais ne sais pas encore comment il compensera sur le moyen et long terme.
Le gaz algérien couvre 10% des besoins marocains
Environ un dixième de la production électrique marocaine de 38.700 GWh dépend du gaz algérien via le gazoduc GME. D’après les sources de Reuters, c’est principalement la production industrielle qui est dépendante du gaz de Sonatrach. Or, la pandémie mondiale a impacté cette production, réduisant donc la demande de gaz.
Les institutions énergétiques marocaines ont ainsi déclaré à Reuters que l’approvisionnement électrique resterait stable. Le Maroc disposerait, pour garantir cela, d’alternatives durables à moyen et long terme. Notamment la capacité d’augmentation de la production électrique à base de charbon, de fioul et de renouvelables.
Importer du gaz d’Espagne et construire un nouveau gazoduc
En outre, un haut fonctionnaire marocain a déclaré que Rabat discutait avec l’Espagne pour importer du gaz. Ce gaz provenant, à l’origine, lui aussi d’Algérie. Dans le même temps, le Maroc a accordé des permis d’importation à des compagnies de gaz privées.
Sur le long terme, le pays prévoit même de se passer du gaz algérien. Il serait en effet en train de passer des appels d’offres pour un terminal GNL flottant d’une capacité de 5 milliards de m3.
Bien qu’en retard sur ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, le Maroc a installé d’importants projets solaires et éoliens. La coupure de gaz impact peu le Maroc qui vise sur le long terme à stopper cette importation. Le développement d’un terminal GNL pourrait ainsi concurrencer le gaz d’Algérie et enfoncer les relations entre les deux pays.