Gasunie Netherlands et Gasunie Germany ont finalisé un appel d’offres européen d’envergure portant sur l’approvisionnement en pipelines terrestres pour les infrastructures énergétiques de nouvelle génération. Le processus s’est conclu par la signature de contrats-cadres avec six groupes industriels. L’ensemble des accords atteint une valeur maximale de €2.5bn ($2.69bn), incluant une option d’un milliard d’euros pour des projets de transport de dioxyde de carbone.
Six entreprises pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement
Les contrats-cadres ont été attribués aux sociétés Cimolai, Corinth Pipeworks, Mannesmann Grossrohr, Europipe, Mannesmann Line Pipe et EEW. Chaque contrat a une durée initiale de quatre ans, avec la possibilité de deux renouvellements successifs de deux ans, soit un engagement potentiel allant jusqu’à huit ans. Les lots sont répartis selon la longueur et le diamètre des pipelines à fournir, en fonction des besoins spécifiques des projets à venir.
Une stratégie d’approvisionnement pilotée par Gasunie
Gasunie a choisi de gérer directement l’achat des matériaux auprès des producteurs avant de les fournir aux entreprises de travaux. Ce système de « gestion de livraison » permet d’anticiper les besoins logistiques et de garantir la disponibilité des composants stratégiques pour les infrastructures terrestres. Cette méthode vise à optimiser les délais de construction et à limiter les risques de rupture d’approvisionnement sur les chantiers clés.
Des projets ciblés aux Pays-Bas et en Allemagne
Les pipelines fournis dans le cadre de ces contrats seront mobilisés pour plusieurs projets en cours et à venir, notamment la partie nord du réseau national d’hydrogène des Pays-Bas, le corridor Delta Rhine, ainsi que diverses infrastructures de transport en Allemagne. Les contrats offrent une flexibilité contractuelle, permettant à Gasunie de lancer des appels d’offres intermédiaires (mini-tenders) pour adapter rapidement les volumes à chaque phase de développement.
Des critères de sélection axés sur l’impact environnemental
Selon Bart Leenders, directeur technique de Gasunie, les industriels ont été choisis selon un équilibre entre coût et qualité, tout en intégrant des objectifs de réduction des émissions dans la production des matériaux. La production d’une tonne d’acier génère en moyenne 2.2 tonnes de CO₂, mais l’usage d’acier issu de la ferraille permettrait de réduire ces émissions de plus de 80 %. Ce critère est maintenu tout au long de la durée des contrats pour assurer un standard uniforme.