Au cours de la semaine de l’énergie, le PDG de Galp, Andy Brown affiche de nouvelles ambitions. Il revendique même, une posture « agressive » pour sa compagnie dans un secteur encore limité.
La société énergétique portugaise souhaite construire une nouvelle unité de production d’hydrogène sur le site de Sinès. La centrale possède une capacité de 100MW et doit être mise en service en 2023. Un projet ambitieux, en comparaison des 10MW de l’usine Refhyne en Allemagne, qui détient le record actuel.
Galp face au défi de transitionner de l’hydrogène gris vers hydrogène vert.
Brown déclare que Galp est également sur le point d’acter un premier projet pilote d’électrolyseur de 2 MW à Sines. Ce pilote est la première étape pour transformer le site de Sines en une unité de production d’hydrogène renouvelable.
“Nous pouvons aller jusqu’à 600 MW pour remplacer tout notre hydrogène gris par du vert et avec la possibilité de convertir l’hydrogène renouvelable en ammoniac.”
Galp collabore avec des entreprises partenaires sur un projet d’électrolyseur de 100 MW à Sines pour 2025. Ce projet doit permettre de produire un hydrogène “vert” par opposition à celui produit de manière conventionnelle par raffinage de gaz naturel.
Une décision stratégique sur le long terme
La principale difficulté de la production d’hydrogène vert est le coût représenté par l’électrolyse. Ce coût représente 70 à 80% du prix final de l’hydrogène.
C’est la raison pour laquelle Galp mise dans un premier temps sur l’hydrogène conventionnel. Néanmoins, ce coût est en baisse et se situe aujourd’hui aux alentours des 2 dollars/kilo. Ainsi, Galp espère pouvoir lancer son projet d’hydrogène renouvelable deux ans après son premier site conventionnel.
Enfin, la direction de Galp espère que ses ambitions écologiques importantes permettront de faciliter l’obtention des autorisations administratives nécessaires.