L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a indiqué vendredi qu’il « participera activement » à l’élaboration de la « grande autorité indépendante » de la sûreté du nucléaire civil en France voulue par l’exécutif mais « en veillant » à ses moyens et à ses missions.
L’exécutif français relance le projet de fusion des institutions de sûreté nucléaire malgré les inquiétudes
Le projet de fusionner les deux institutions chargées jusqu’à présent de la sûreté nucléaire en France -l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui délivre les autorisations d’exploitation aux centrales, et l’IRSN, qui possède l’expertise technique- a été relancé par l’exécutif après avoir été retoqué par le Parlement en avril.
Dans un communiqué publié vendredi, l’IRSN prévient qu’il « participera activement aux travaux d’élaboration de ce projet de +grande autorité indépendante+ » mais « en veillant, comme le souhaite le CPN (Conseil de politique nucléaire, NDLR), à ce que l’ensemble des missions de l’ASN et l’IRSN soient préservées et leurs moyens humains renforcés ».
Depuis le printemps, des chercheurs et des responsables politiques se sont mobilisés contre le projet de fusion des deux instituts, redoutant une perte de transparence et d’indépendance ainsi qu’une moindre qualité de l’expertise.
Un CPN réuni le 19 juillet à l’Élysée a « confirmé la volonté du gouvernement » d’avancer dans le sens de la création de cette grande autorité indépendante, rappelle le communiqué de l’IRSN.
Selon l’exécutif, « cette nouvelle autorité permettra d’adapter la sûreté nucléaire face aux trois défis de la relance nucléaire que sont la prolongation du parc de centrales existant, la construction de nouveaux EPR et le développement de petits réacteurs modulaires innovants ».
Un projet de loi est prévu « d’ici l’automne », après des concertations que doit mener la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher avec les parties prenantes et les parlementaires.