Fusion ASN-IRSN: Compte à rebours pour une entité unique d’ici janvier 2025

La fusion entre l’ASN et l’IRSN, visant à créer une nouvelle autorité unique pour la sûreté nucléaire, doit être finalisée d’ici janvier 2025. Le calendrier, jugé serré, soulève de nombreux défis organisationnels.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) progresse avec une échéance fixée pour le 1er janvier 2025. Cette fusion a pour but de créer l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), une entité unique pour améliorer la gouvernance de la sûreté nucléaire en France. Le regroupement de ces deux organismes doit permettre de simplifier la prise de décision dans un contexte de relance du programme nucléaire.
Toutefois, le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, a récemment souligné devant les parlementaires que les délais sont « tendus ». La fusion, bien que nécessaire, fait face à des obstacles logistiques et humains, tout en devant garantir la continuité des missions critiques de sûreté des installations nucléaires. Cette pression sur les délais accentue l’importance d’une coordination efficace entre les différentes parties prenantes du secteur.

Une transition complexe malgré une structure bien définie

La fusion ASN-IRSN a pour objectif de regrouper sous une même autorité les fonctions de surveillance et d’expertise scientifique. Jusqu’à présent, l’ASN se concentrait principalement sur la régulation et la surveillance des installations nucléaires, tandis que l’IRSN apportait son expertise technique sur les questions de radioprotection et d’analyse des risques. L’ASNR devra ainsi intégrer ces deux missions au sein d’une seule organisation, ce qui représente un défi considérable, tant en termes de gestion des compétences que de logistique.
En pratique, la plupart des employés des deux organismes conserveront leurs fonctions actuelles pour assurer une transition en douceur. Seuls environ 30 postes sur les 2 000 au sein de l’ASNR devraient être reconfigurés. Ce nombre limité semble garantir une certaine stabilité, mais il n’en demeure pas moins que la fusion nécessitera un effort significatif en matière de réorganisation interne. Les ajustements opérationnels devront être réalisés tout en maintenant un haut niveau de performance dans la gestion des risques liés aux installations nucléaires.

Des critiques sur la rapidité de la réforme

Malgré les objectifs affichés de rationalisation, plusieurs voix s’élèvent contre la précipitation de cette fusion. Les syndicats, ainsi que certaines associations du secteur, se montrent réticents à l’idée de regrouper l’expertise scientifique et la régulation au sein d’une même entité, craignant une dilution des compétences et une perte d’indépendance dans l’évaluation des risques. Cette réforme, votée au Parlement en avril 2024, a été perçue par certains comme un changement trop rapide, mettant en péril la capacité de l’ASNR à fonctionner pleinement dès sa mise en place.
Les représentants du personnel de l’IRSN demandent d’ailleurs un report de la date butoir, jugeant les délais trop courts pour une réorganisation efficace. De leur côté, les représentants de l’ASN estiment que la réforme ne va pas assez loin pour optimiser réellement les processus de gouvernance dans le secteur. Ce décalage dans les attentes souligne la complexité du projet et l’ampleur des défis à surmonter.

Les prochaines étapes avant janvier 2025

Pour respecter l’échéance, des étapes clés doivent être franchies rapidement. Le collège de l’ASN prévoit d’auditionner les directions des deux entités au début du mois d’octobre. Ces discussions seront déterminantes pour décider des ajustements nécessaires avant la création officielle de l’ASNR. La priorité reste de garantir une continuité dans la surveillance des installations, tout en optimisant les processus de décision à travers cette nouvelle entité.
Le projet de fusion est également perçu comme un élément crucial pour soutenir la décarbonation du secteur énergétique en France, notamment à travers le renforcement de la filière nucléaire. En centralisant les fonctions de surveillance et d’expertise, l’ASNR pourra théoriquement accélérer les décisions stratégiques, en particulier dans le cadre des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le pays. Cela s’inscrit dans les objectifs à long terme du gouvernement de sécuriser la part du nucléaire dans le mix énergétique français.

Un enjeu stratégique pour la relance du nucléaire

L’ASNR, une fois pleinement opérationnelle, devrait jouer un rôle central dans le développement des nouveaux projets nucléaires en France. Le regroupement des compétences de l’ASN et de l’IRSN vise à accélérer les processus de régulation, notamment dans un contexte où l’industrie nucléaire est appelée à jouer un rôle clé dans les efforts de décarbonation. La création de cette nouvelle entité s’inscrit dans la volonté du gouvernement de donner une impulsion décisive à la filière nucléaire, indispensable pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux à venir.
Les prochaines décisions, et en particulier celles qui seront prises dans les semaines à venir, détermineront l’issue de ce processus de fusion. La capacité des équipes à s’adapter rapidement et efficacement sera un facteur clé pour garantir le succès de cette réforme, dont l’impact se fera sentir sur l’ensemble du secteur nucléaire français.

Suède : Videberg Kraft dépose la première demande d’aide publique pour deux réacteurs nucléaires

Videberg Kraft AB devient la première entreprise à demander un soutien de l’État suédois pour construire deux nouveaux réacteurs sur le site de Ringhals, dans le cadre du dispositif national d’investissement nucléaire adopté en 2025.

Bruxelles enquête sur un prêt public de €30bn pour deux réacteurs en Tchéquie

La Commission européenne ouvre une enquête approfondie sur le financement public accordé par Prague à un projet nucléaire de grande ampleur, dont le coût pourrait atteindre €30bn ($32.88bn), avec des garanties de revenus sur quarante ans.

Le Japon valide la relance de Kashiwazaki-Kariwa, sa plus grande centrale nucléaire

L'assemblée de Niigata soutient officiellement la remise en service du site de Kashiwazaki-Kariwa, marquant une étape décisive dans le retour de l'énergie nucléaire au Japon après la catastrophe de Fukushima en 2011.
en_114023221242540

Le Japon ouvre le financement public aux projets nucléaires pour soutenir les redémarrages

Le gouvernement japonais prévoit de financer jusqu'à 30 % des prêts nécessaires aux projets nucléaires, afin d'accélérer le redémarrage des réacteurs et doubler la part du nucléaire dans son mix énergétique d'ici 2040.

Newcleo engage le processus européen de sûreté pour son réacteur à caloporteur plomb

Le concepteur français de réacteurs nucléaires Newcleo a déposé le design de son petit réacteur modulaire au plomb auprès d’Euratom, lançant la première phase réglementaire d’intégration des garanties de non-prolifération à l’échelle européenne.

EDF relève le coût de ses six futurs réacteurs nucléaires à €72,8 milliards

Le groupe public EDF revoit à la hausse son estimation maximale pour la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France, fixée à €72,8 milliards ($85,29 milliards), soit 40% de plus que l’évaluation initiale.
en_114018191231540

Holtec et MVM s’allient pour déployer des mini-réacteurs nucléaires en Hongrie

L’américain Holtec a signé un protocole d’accord avec le groupe énergétique hongrois MVM pour évaluer l’implantation de sa technologie SMR-300, renforçant la coopération nucléaire bilatérale et les perspectives d’un nouveau marché en Europe centrale.

Radiant lève $300mn pour industrialiser ses micro-réacteurs nucléaires aux États-Unis

La start-up californienne Radiant a sécurisé $300mn pour construire sa première usine dans le Tennessee et préparer la production en série de réacteurs nucléaires miniatures destinés à des usages hors réseau.

Terra Innovatum intensifie les démarches de licence pour son réacteur SOLO™ auprès de la NRC

Terra Innovatum a multiplié ses échanges avec la Nuclear Regulatory Commission pour faire avancer le processus de licence de son réacteur micro-modulaire SOLO™, malgré l'arrêt partiel du gouvernement fédéral américain.
en_114017181234540

Les réacteurs nucléaires de Clinton et Dresden obtiennent 20 ans d’exploitation supplémentaire

L'autorité américaine de sûreté nucléaire a prolongé de 20 ans les licences d'exploitation de trois réacteurs de l'Illinois, renforçant les perspectives industrielles de Constellation pour ses sites de Clinton et Dresden.

Orano et l’Université de Pau lancent un programme à EUR2,3mn pour explorer de nouveaux gisements d’uranium

La Chaire Industrielle SATURNE vise à développer des méthodes innovantes d’extraction de l’uranium, avec un financement partagé entre Orano et l’Agence nationale de la recherche sur une période de quatre ans.

X-energy réserve des pièces forgées de Doosan pour ses réacteurs SMR

L’Américain X-energy a conclu un accord de réservation avec le Sud-Coréen Doosan Enerbility pour garantir l’approvisionnement en composants critiques destinés à ses réacteurs nucléaires modulaires de petite taille.
en_114016171234540

Niger signe un accord stratégique avec la Russie pour relancer l’exploitation de l’uranium

Le Niger poursuit sa réorientation minière en concluant un partenariat avec Uranium One pour développer de nouveaux sites, tandis que le projet Dasa cherche encore son financement malgré un appui politique affirmé.

Samsung Heavy Industries obtient une certification pour sa plateforme nucléaire flottante équipée du SMART100

Samsung Heavy Industries a reçu une certification de principe pour une centrale nucléaire flottante intégrant deux réacteurs SMART100, marquant une étape dans la commercialisation des petits réacteurs modulaires en mer.

L’Inde dévoile un projet de loi pour ouvrir son secteur nucléaire au privé

Le gouvernement indien propose un nouveau cadre juridique unifié pour le nucléaire, visant à stimuler les investissements privés et renforcer la capacité installée à 100 GW d’ici 2047.
en_114016171242540

Samsung C&T étend ses projets nucléaires en Europe avec Synthos Green Energy

Samsung C&T renforce sa présence dans le nucléaire modulaire en Europe en signant un accord avec Synthos Green Energy pour développer jusqu’à 24 réacteurs SMR en Pologne et dans plusieurs pays d’Europe centrale.

nT-Tao développe une méthode de contrôle pour stabiliser la livraison d’énergie dans les systèmes de fusion

La société israélienne nT-Tao et l’Université Ben-Gourion ont mis au point un système de contrôle non linéaire qui améliore la stabilité énergétique des plasmas de fusion, renforçant les bases techniques de leurs futurs réacteurs compacts.

L’Inde ouvre le secteur nucléaire aux entreprises privées avec un projet de loi historique

Le gouvernement indien a présenté un projet de loi autorisant les entreprises privées à construire et exploiter des centrales nucléaires, mettant fin à un monopole d’État en vigueur depuis plus de cinq décennies.
en_114015151233540-2

Natura lance la procédure d’autorisation DOE pour son réacteur MSR-1 au Texas

Natura Resources engage une nouvelle phase réglementaire pour son réacteur à sels fondus MSR-1, en concluant un accord structurant avec le Département de l’Énergie des États-Unis dans le cadre du programme pilote de réacteurs.

La Norvège consulte 22 municipalités pour accueillir ses déchets nucléaires

L’autorité norvégienne du démantèlement nucléaire sonde 22 localités pour déterminer leur intérêt à accueillir des installations de stockage de déchets radioactifs issus de ses anciens réacteurs de recherche.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.