Le Japon a commémoré samedi le douzième anniversaire du triple désastre du 11 mars 2011, qui avait causé un séisme de magnitude 9.0, un tsunami meurtrier et une catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi. Les vagues du tsunami, hautes comme des immeubles, ont balayé la région, faisant près de 18 500 morts ou disparus. L’accident nucléaire qui a suivi a obligé l’évacuation de dizaines de milliers de personnes et rendu des localités entières inhabitables pendant des années.
La décontamination en cours
Depuis lors, des travaux de décontamination ont permis de réduire les zones inhabitées de 1 650 km2 à 337 km2, soit 2,4% du département de Fukushima. Cependant, les travaux de démantèlement de la centrale et de décontamination sont loin d’être terminés et devraient encore durer plusieurs décennies. L’un des points critiques est la gestion de plus d’un million de tonnes d’eau contaminée accumulée sur le site de la centrale.
Le rejet de l’eau contaminée
Le gouvernement japonais a reconfirmé qu’il comptait démarrer cette année le rejet très progressif de cette eau dans l’océan Pacifique, un projet controversé mais qui a reçu des avis favorables de l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA), qui le supervise, et du régulateur nucléaire japonais.
Acquittement des anciens responsables de Tepco
La justice japonaise a confirmé mi-janvier l’acquittement de trois anciens responsables de Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima. Les seules personnes physiques à être jugées au pénal dans le cadre de cette catastrophe ont été jugées non coupables de négligence pour l’accident de 2011.
La gestion de l’eau contaminée, un sujet sensible
Le projet de rejet de l’eau contaminée a suscité l’inquiétude des communautés locales, des pêcheurs et des groupes environnementaux, qui craignent que cela ne nuise à l’industrie de la pêche et n’affecte la santé humaine. Le gouvernement a toutefois assuré que la décision de rejeter l’eau avait été prise après une analyse minutieuse et que toutes les précautions nécessaires seraient prises pour minimiser les risques.
Douze ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon continue de faire face aux conséquences de cette tragédie. La décontamination est en cours, mais il faudra encore du temps pour que la région se remette complètement de cette catastrophe.