Fujairah: Nouvelle Ere de Capture du Carbone

Un projet révolutionnaire aux Émirats arabes unis marque une avancée majeure dans la capture et le stockage de CO2, défiant les perspectives traditionnelles sur les énergies fossiles.
Fujairah capture CO2 innovation

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Les Émirats arabes unis, connus pour leur riche industrie pétrolière, sont désormais au cœur d’une initiative prometteuse contre le réchauffement climatique. À Fujairah, une usine récemment inaugurée, fruit d’une collaboration entre la start-up omanaise 44.01 et ADNOC, représente un tournant dans les technologies de capture de carbone. Ce projet innovant consiste à extraire le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère et à le stocker de manière sécurisée sous terre.

Le Processus: De l’Air à la Roche

L’usine utilise une méthode unique, développée par 44.01, pour capturer le CO2 atmosphérique. Le processus implique la dissolution du CO2 dans l’eau de mer, suivie de son injection dans le sous-sol, où il se minéralise en roche stable. Cette technique, financée par ADNOC, offre une approche novatrice pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, cruciales pour lutter contre les changements climatiques.

Investissements et Objectifs à Long Terme

Avec un investissement de 15 milliards de dollars d’ADNOC dans des projets de décarbonation, les Émirats arabes unis montrent leur engagement envers des solutions durables. En outre, leur plan d’investir 150 milliards de dollars pour augmenter la production d’hydrocarbures d’ici 2027 soulève des questions sur l’équilibre entre développement industriel et durabilité environnementale.

Technologies Controversées et Perspectives d’Experts

Malgré l’innovation, les technologies de capture et de stockage du carbone (CCS) restent controversées. Des experts, dont le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), estiment que ces techniques, bien qu’utiles, sont insuffisantes pour contrer complètement les effets néfastes des énergies fossiles sur le climat. Les infrastructures existantes, sans le recours au captage de carbone, pourraient pousser le monde au-delà de la limite critique de 1,5 degré Celsius de réchauffement.

Un Pas en Avant, Mais Suffisant

Ce projet à Fujairah représente un pas en avant significatif dans la technologie CCS. Cependant, son efficacité à grande échelle et son coût restent des sujets de débat parmi les spécialistes du climat. Alors que les négociations sur le climat se poursuivent, l’avenir de telles technologies et leur rôle dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre continueront de susciter des discussions animées et des réflexions critiques.

L’initiative de Fujairah souligne une transition potentielle vers des méthodes plus durables dans la gestion des émissions de carbone. Elle pose des questions fondamentales sur l’efficacité des technologies de capture du carbone et leur place dans la lutte globale contre le changement climatique.

Frontier Infrastructure Holdings a signé un accord d’enlèvement avec le gestionnaire Wild Assets pour jusqu’à 120 000 tonnes de crédits BECCS, illustrant l’appétit croissant du marché volontaire pour des retraits de carbone traçables et à haute permanence.
Les marchés mondiaux du captage de carbone et des crédits compensatoires pourraient dépasser 1 350 milliards $ d'ici 2050, portés par les investissements privés, les évolutions technologiques et réglementaires, selon une analyse publiée par le cabinet Wood Mackenzie.
Le marché australien des crédits carbone connaît une stabilisation temporaire des prix, tandis que l’émergence de nouveaux instruments financiers alternatifs attire progressivement l’attention des entreprises, modifiant subtilement les dynamiques commerciales et financières du secteur.
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Une subvention européenne de €21mn, gérée par EIB Global, financera des projets égyptiens visant à réduire les émissions industrielles et à développer le recyclage, tandis qu’un prêt connexe de €135mn doit lever des investissements climatiques additionnels.
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La couverture mondiale des émissions par les systèmes de tarification du carbone atteint 28 %, portée par l’expansion des marchés de conformité, dont la demande a presque triplé en un an, selon un rapport de la Banque mondiale.
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L’Agence américaine de protection environnementale (EPA) propose de confier au Texas l’autorité directe d’octroyer les permis d’injection de dioxyde de carbone, accélérant ainsi potentiellement l'essor commercial des projets de stockage géologique de CO₂.
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Le gouvernement de l’État de Lagos a lancé un programme visant à déployer 80 millions de foyers améliorés, créant jusqu’à 1,2 milliard de tonnes de crédits carbone négociables.
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