Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Chooz, l’une des premières concernées par la découverte de problèmes de corrosion, a redémarré dans la nuit de mercredi à jeudi, après plus de 500 jours d’arrêt et près d’un mois après le réacteur n°2.
Arrêté depuis le 18 décembre 2021, le réacteur n°1 de cette centrale a été reconnecté au réseau mercredi soir et est progressivement entré en production, a indiqué un porte-parole d’EDF, joint par l’AFP. « La montée à 100% de puissance durera au moins 48h », a-t-il précisé. D’une puissance de 1.450 MW chacun, les deux réacteurs, tous deux mis en service en 2000 font partie des plus récents et des plus puissants du parc nucléaire d’EDF qui en compte 56.
Ces deux unités avaient dû être arrêtées peu après la détection en octobre 2021, lors d’une visite décennale, de micro-fissures sur une portion de tuyauterie de secours de la centrale de Civaux, dernière du parc nucléaire français à avoir été mise en service, en 2002. Le conception des réacteurs des deux centrales est identique. Le risque de fissures avait été identifié ensuite sur d’autres sites, conduisant EDF à élargir contrôles et arrêts, avec pour conséquence un record de réacteurs à l’arrêt l’hiver dernier et un niveau de production nucléaire à son plus bas.
Les expertises d’EDF avaient révélé la présence d’un phénomène inédit de corrosion sous contrainte sur des conduites d’urgence cruciales pour le refroidissement des centrales, principalement sur les réacteurs les plus récents et les plus puissants, ceux de 1.300 et 1.450 MW. « Ce sont au total 60,5 mètres linéaires de tuyauteries qui ont été remplacés et contrôlés sur les 2 réacteurs de Chooz, dont 33 mètres sur le réacteur n°1 », a précisé la direction d’EDF. Au 11 mai, 20 réacteurs sur 56 étaient encore à l’arrêt, en raison de visites de maintenances prévues ou de la poursuite du programme de traitement des fissures.