La préfecture de Seine-Maritime a dévoilé des incohérences majeures dans le traitement des déchets par Valgo, entreprise spécialisée dans la dépollution des sites industriels. Selon les rapports, l’entreprise a sciemment enfoui des déchets de laine minérale sur le site de l’ancienne raffinerie Petroplus à Petit-Couronne, près de Rouen, contredisant ses affirmations antérieures. Les autorités, s’appuyant sur des témoignages fiables et des sondages, ont confirmé la présence de ces matériaux, mélangés à des hydrocarbures et autres résidus industriels. Cet incident n’est pas le premier pour Valgo. En 2021, l’entreprise avait déjà reçu une amende de 15.000 euros pour avoir utilisé des déchets dangereux comme remblai sur le chantier du métro Grand-Paris. En novembre 2023, la préfecture avait déjà exigé de Valgo l’évacuation de déchets enfouis illégalement sur l’ancien site de la raffinerie Pétroplus.
Conséquences et sanctions financières
Cette stratégie a permis à Valgo de finaliser les travaux de dépollution et de vendre les terrains à un prix bien supérieur, générant plus de 10 millions d’euros. En réponse, la préfecture a imposé à Valgo une amende de 45.000 euros pour exploitation irrégulière et 15.000 euros pour gestion inappropriée des déchets. Valgo doit désormais procéder à l’extraction et à l’évacuation des déchets concernés.
La réaction de Valgo face à la crise
Valgo, via son service communication, a annoncé qu’une enquête interne était en cours pour identifier les causes de ces enfouissements non autorisés. L’entreprise insiste sur le fait que les matériaux enfouis sont inertes, semblables à ceux employés dans la construction résidentielle, et travaille actuellement à leur caractérisation pour une évacuation appropriée.
Cet événement souligne l’importance d’une réglementation et d’un contrôle rigoureux dans le secteur de la dépollution. Il incite à une réflexion sur les pratiques de gestion des déchets et les responsabilités des entreprises dans la préservation de l’environnement.