Une ferme houlomotrice, capable de produire a minima 30% de l’énergie des plus de 300.000 habitants du Pays basque en 2030: c’est l’ambition affichée mercredi à Bayonne par la région Nouvelle-Aquitaine et la Communauté d’agglomération Pays basque.
La région basque prépare le terrain pour l’énergie houlomotrice : Avancées et perspectives
« On veut être les premiers en France à implanter une filière de production d’énergie houlomotrice », a annoncé mercredi Jean-Pierre Laflaquière, vice-président de l’agglomération basque, lors d’une conférence de presse tenue sur le port de Bayonne.
La puissance des vagues comme source d’énergie est une « technologie peu mature comparée aux autres énergies renouvelables », mais elle a connu « une nette accélération ces cinq dernières années », ont souligné les élus présents.
Le projet, étudié depuis plus de dix ans, se concentre désormais sur une zone d’implantation de deux kilomètres, à un peu plus de sept kilomètres du littoral basque, en face du phare de Biarritz. Le lieu a été « dérisqué », assure Mathieu Bergé, conseiller régional délégué aux ports.
Différentes études y ont ainsi été menées. Ces dernières années – à l’initiative des collectivités publiques et pour un budget d’1,2 million d’euros -, afin d’évaluer l’impact de cette installation sur la pêche, le surf, le tourisme, les chenaux sous-marins, les courants, la biodiversité ou les couloirs de migration des mammifères marins.
Les institutions ont « pris les devants » afin d’attirer plus facilement les industriels. Dans la même ligne, la région a déjà anticipé une réserve foncière de cinq à dix hectares au sein du port industriel de Bayonne, pour y implanter la future filière, a précisé Mathieu Bergé. Pour financer ce projet évalué à « plusieurs centaines de millions d’euros. La région et la communauté d’agglomération basque misent sur des aides de l’État pour accompagner les investissements des futurs industriels. Mais aussi sur la négociation d’un prix de rachat de l’énergie rentable.
« C’est un risque que l’on veut prendre parce qu’on est convaincus que ça va marcher. Quand les Danois ont commencé à développer l’éolien offshore, ils ont aussi pris des risques », a insisté Jean-Pierre Laflaquière.
Dans les prochains mois, des tests de technologies en cours de développement pourraient être menés in situ. « Sur le plan opérationnel, on est les plus avancés en France », assure l’élu régional.