L’implantation en France d’une quatrième usine de batteries électriques, cruciales pour assurer l’abandon des ventes de voitures thermiques en 2035, est à l’étude à Dunkerque, selon le site internet de la Commission nationale du débat public (CNDP).
Le président Emmanuel Macron est attendu sur place le 11 ou le 12 mai, selon une source gouvernementale à l’AFP. Le groupe taïwanais ProLogium envisage de construire deux sites « de production massive de batteries électriques solides sur le grand port maritime de Dunkerque » (Nord), selon l’annonce de concertation préalable publiée par la CNDP et médiatisée jeudi par le magazine Challenges.
Le projet, estimé « à 5,2 milliards d’euros », vise une capacité de production susceptible à terme « d’équiper 500.000 à 750.000 véhicules électriques par an ». Les batteries solides sont censées pallier plusieurs limites des batteries lithium-ion actuelles: plus d’autonomie, plus de sécurité, moins d’incendies, et un temps de charge plus rapide. ProLogium, contacté par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaires.
Il y avait jusqu’à présent trois projets connus en France d’usines de batteries pour voitures électriques, toutes prévues dans les Hauts-de-France. L’usine de batteries ACC (coentreprise de Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz) doit ouvrir dans les prochains mois à Douvrin (Pas-de-Calais), dans la banlieue de Lens. Elle sera suivie de l’usine du groupe sino-japonais AESC-Envision à Douai (Nord), qui produira pour Renault à partir de début 2025, puis de celle de la start-up grenobloise Verkor, qui produira à partir de mi-2025, majoritairement pour Renault également.
L’Union européenne s’est fixée pour objectif d’abandonner la voiture thermique en 2035 pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Les débats publics préalables sont une obligation légale pour les gros projets ayant un impact environnemental et sont organisés par la CNDP, autorité indépendante installée en 1997.