France: Transfert des compétences de l’IRSN annoncé par le gouvernement

Le gouvernement français a annoncé mercredi son intention de transférer les compétences de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) vers d’autres institutions pour renforcer les synergies au moment où le pays souhaite relancer son programme nucléaire. La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a demandé aux responsables de l’IRSN, de l’ASN et du CEA de lui proposer d’ici la fin février les « premières mesures et une méthode de travail » pour mettre en œuvre ces orientations.

Projet visant à renforcer l’indépendance en matière de sûreté nucléaire

Le ministère a annoncé que les compétences techniques de l’IRSN seront réunies avec celles de l’ASN et le CEA, en veillant à prendre en compte les synergies avec le Délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités intéressant la Défense. Cette mesure a été décidée lors d’un Conseil de politique nucléaire tenu le 3 février pour renforcer l’indépendance et les moyens de l’ASN.

Le gouvernement veut renforcer l’indépendance du contrôle en matière de sûreté nucléaire au sein d’un pôle unique et indépendant, augmenter les synergies en matière de recherche et développement dans le domaine nucléaire et garantir l’excellence des équipes. Les orientations seront mises en œuvre en préservant les conditions de travail et de rémunération des personnels de l’IRSN et en maintenant les moyens nécessaires pour l’exercice de ses missions.

L’IRSN, la vigie scientifique française du risque radiologique

L’IRSN, établissement public créé en 2001 et doté de 1.700 salariés, est la vigie scientifique française du risque radiologique. Il suit quotidiennement le niveau de la radioactivité en France et à l’étranger et apporte son expertise à l’ASN. A ce jour, l’IRSN n’a pas fait de commentaire sur cette annonce.

En conclusion, la réunion des compétences de l’IRSN avec celles de l’ASN et le CEA permettra de renforcer les synergies en matière de sûreté nucléaire et de relancer le programme nucléaire français dans les meilleures conditions possibles.