Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a annoncé mercredi que les prix des carburants dans les stations-service du groupe seront plafonnés à 1,99 euro le litre. Cette mesure a rapidement suscité des réactions de la gauche française, qui a vivement critiqué cette « mesurette« .
« Merci pour l’aumône »
La charité, ça ne suffit pas « Merci pour l’aumône », a ironisé l’eurodéputée de La France insoumise Manon Aubry sur franceinfo. Elle a souligné que les « gestes de charité » étaient les bienvenus en période de forte inflation, mais a critiqué le fait que la valeur ajoutée produite en France était davantage distribuée aux actionnaires qu’aux salariés. Elle a également fait remarquer qu’un salarié travaillait 45 jours par an en moyenne pour financer les dividendes des actionnaires, contre une semaine dans les années 80.
Une ultra-appropriation de superprofits
Le député de LFI Thomas Portes a renchéri en qualifiant cette mesure d’ « indécente ». Il a rappelé que le prix du carburant était déjà autour de 1,70 à 1,80 euro à l’heure actuelle et a critiqué une « opération de communication du pétrolier ». Il a également souligné que LFI demandait le blocage des prix des carburants.
Nicolas Mayer-Rossignol, le numéro 2 du Parti socialiste, a également exprimé son mécontentement en qualifiant cette mesure de « mesurette ». Il a estimé que TotalEnergies s’appropriait « ultra » les superprofits au détriment de nombreux autres.
Une pression sur TotalEnergies
Cette mesure intervient après la pression exercée par le président Emmanuel Macron sur TotalEnergies, qui a appelé à un nouveau « geste » sur le prix des carburants. Pour la gauche, cette mesure est bien loin d’être suffisante et elle demande une action plus forte pour garantir une répartition équitable des richesses.