France: Taxer les centrales en 2025 sans alourdir la facture d’électricité

Le gouvernement français explore une nouvelle taxe sur les centrales électriques afin de combler le budget 2025 sans augmenter les coûts pour les consommateurs, une initiative controversée parmi les acteurs du secteur énergétique.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le gouvernement français cherche à équilibrer son budget pour 2025 en imposant de nouvelles taxes sur les centrales de production d’électricité, tout en évitant une hausse des factures pour les consommateurs. Cette démarche vise à mobiliser les énergéticiens sans freiner la transition énergétique en cours. Toutefois, cette proposition suscite des inquiétudes parmi les principaux acteurs du secteur, qui craignent des répercussions sur leurs investissements futurs.

Parmi les options envisagées figure la « contribution sur les rentes inframarginales » (Crim), destinée aux centrales dépassant 260 mégawatts, incluant les installations nucléaires, hydroélectriques, éoliennes et au gaz. Cette taxe pourrait principalement impacter EDF, du fait de son important parc nucléaire, avec une estimation de 2,7 milliards d’euros. D’autres grands producteurs comme Engie et TotalEnergies seraient également affectés, bien que dans une moindre mesure.

Réactions des acteurs du secteur

Les représentants des énergies renouvelables et d’autres acteurs du marché s’opposent fermement à cette mesure, arguant qu’elle pourrait freiner les investissements nécessaires pour la décarbonation et la sécurisation de l’approvisionnement énergétique. Mattias Vandelbulcke, directeur de la stratégie de France Renouvelables, affirme que « taxer les capacités de production installées envoie un signal négatif » pour les initiatives écologiques. De même, l’Union Française de l’Électricité (UFE) partage ces préoccupations, soulignant le risque d’une diminution des incitations à investir dans des technologies plus propres.

Impact financier sur EDF

EDF, confronté à une dette de 54,2 milliards d’euros, verrait sa trésorerie encore davantage sollicitée par cette nouvelle taxe. Le PDG d’EDF, Luc Rémont, a averti que la mise en œuvre de la Crim pourrait entraver les plans d’investissement du groupe, y compris le programme de relance nucléaire qui prévoit la construction de nouveaux réacteurs EPR2. Cette situation pourrait forcer EDF à envisager des options inédites, telles que le prélèvement de dividendes sur ses résultats, une première depuis 2016.

Position du gouvernement

Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Écologie et de l’Énergie, s’oppose à la Crim, affirmant qu’une taxe sur les énergéticiens risquerait d’être répercutée sur les factures des Français. Elle souligne l’importance de contrôler l’augmentation des prix de l’énergie, d’autant plus que les marchés montrent des signes de stabilisation. Le Premier ministre, Michel Barnier, a également indiqué que la baisse de l’inflation devrait se traduire par une réduction des coûts pour les consommateurs, sans nécessairement passer par une augmentation des taxes sur les producteurs d’énergie.

Perspectives et incertitudes

Depuis le printemps, des discussions entre le gouvernement et les acteurs de l’électricité ont eu lieu, mais aucune décision officielle n’a été prise. La Crim reste une option parmi d’autres pour atteindre les objectifs budgétaires, mais son adoption pourrait avoir des implications significatives pour le secteur énergétique français. Le débat se poursuit alors que le gouvernement tente de trouver un équilibre entre la nécessité de financer ses projets et la volonté de ne pas pénaliser les consommateurs ni les initiatives écologiques.

France : les factures d’électricité resteront stables en 2026 malgré la fin de l’Arenh

Le ministère de l’Économie prévoit une stabilité des tarifs réglementés en 2026 et 2027 pour 19,75 millions de foyers, malgré la suppression du dispositif Arenh et l’instauration d’un nouveau mécanisme tarifaire.

L’Union française de l’électricité publie 50 mesures pour électrifier l’économie française

La fédération du secteur électrique propose un plan complet pour réduire la dépendance aux énergies fossiles en remplaçant leur usage dans les transports, l’industrie et le logement par de l’électricité produite localement.

Le gouvernement tchèque rejette l’ETS2 et alerte sur un désavantage face à la Chine et aux États-Unis

Le nouveau ministre tchèque de l’Industrie veut bloquer le futur système européen d’échange de quotas d’émissions, estimant qu’il nuit à la compétitivité et menace l’industrie nationale face aux puissances mondiales.
en_114018191238540

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.
en_114018181260540

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.
en_114026261137540-1

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.
en_114015151240540

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.
en_114010101232540

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.
en_114099991237540

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.